UN PROJET/ UNE PARTICULARITE - Les étudiants de l'Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines sont gâtés : leur nouvelle bibliothèque universitaire des Sciences et Techniques, imaginée par le cabinet d'architectes parisien Badia-Berger, a ouvert ses portes le 14 janvier dernier. Le bâtiment qui s'étend sur 2.700 m² se dote notamment d'une façade pertinente : un grand mur bleu nuit capteur d'énergie appelé mur "Trombe" du nom du physicien qui l'a inventé. Découverte.

Les 36.000 ouvrages, 400 revues imprimées et les milliers de fascicules des périodiques de la Bibliothèque universitaire des sciences de Versailles Saint-Quentin en Yvelines (UVSQ), il y a encore un an un peu à l'étroit, ont pris leur aise le 14 janvier dernier dans la nouvelle structure. Sous la stricte surveillance du château de Versailles, situé, à 1,5 kilomètre, elle s'étend sur 2.700 m², soit trois fois l'ancienne surface, répartis sur 6 niveaux.

 

Au menu du nouvel équipement imaginé par le cabinet d'architectes parisien Badia-Berger : 350 places assises, 9 salles de travail en groupe, un espace multimédia, 6 salles de travail individuel, une salle de formation équipée d'ordinateurs, sans compter les espaces de détente, la cafétéria et deux salles de télé.

 

Sur un ancien site de la famille Panhard
Ainsi, le nouvel équipement public entièrement financé par le Conseil régional d'Ile-de-France à hauteur de 12 millions d'euros est implanté sur une ancienne propriété classée, appartenant autrefois à la famille versaillaise Panhard, constructeurs d'automobiles. Des bâtiments des années 1960 se sont ensuite installés en couronne autour du cœur historique, formé par le pavillon Panhard et son parc boisé. "Ce site est aujourd'hui coupé en deux : entre le parc en pente à l'Est et les vastes terrains de sports à l'Ouest", nous indiquent les architectes Marie-Hélène Badia et Didier Berger chargés de la conception de l'équipement public.

 

La toute nouvelle Bibliothèque Universitaire, posée à cheval sur cette limite, articule donc les deux espaces. "Ce bâtiment ne constitue pas une masse qui couperait définitivement le site en deux, mais une médiation entre deux versants du campus, ajoutent les architectes. Ainsi, l'équipement n'a pas de façade principale et il est, par ailleurs, fédérateur des multiples aspects du site."

 

Depuis sa position centrale, son caractère "multidirectionnel" a été réalisé ainsi par l'imbrication de trois volumes à quatre orientations différentes (Nord, Sud, Est, Ouest), entrecoupés de failles facilitant des prises de lumière et des transparences entre le parc et les terrains de jeux.

 

Trois volumes distincts, trois programmes
Au final, trois volumes distincts expriment les trois parties du programme, précisent les deux porteurs du projet. L'accueil, les services et les salles de consultation. "La forme devient de ce fait l'expression de notre perception du programme, du site contrasté et de la réactivité aux exigences d'un bâtiment peu consommateur d'énergie et soucieux du confort lumineux et thermique", estime Didier Berger.

Découvrez la suite de l'article dédiée à la nouvelle bibliothèque universitaire de Versailles en page 2 et le diaporama dès la page 3.

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