Malgré de vives contestations, le tarif arrêté par le gouvernement pour la vente de l'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents est maintenu à 42 euros/MWh au 1er janvier 2012, alors que la Commission de régulation de l'énergie préconisait moins.

La polémique sur le juste prix de l'électricité est loin d'être terminé. Le régulateur a certes validé la fixation du prix de revente à 40 euros le MWh à partir de juillet 2011 mais, et c'est la que le bas blesse, pas celui de 42 euros au 1er janvier 2012. «Sans se prononcer sur le niveau des investissements, la CRE estime qu'elle n'est pas en mesure d'apprécier les coûts qui leur sont liés», déclare-t-il dans un avis rendu le 18 mai. En effet, d'après ses propres calculs, la Commission de régulation de l'énergie préconise un prix de l'Arenh «compris dans une fourchette allant de 36 euros/MWh à 39 euros/Mwh». Mais Eric Besson, ministre de l'Industrie justifie les nouveaux tarifs EDF par un engagement de sécurité économique : «Ce niveau de prix est destiné, dans une perspective de prudence, à permettre à EDF de réaliser les investissements qui seront nécessaires et dont le niveau et le calendrier sont particulièrement incertains suite à l'accident de Fukushima».

 


Les consommateurs concernés
D'après la loi Nome, adoptée en novembre par le Parlement pour relancer la concurrence sur un marché détenu par EDF, le fournisseur sera contraint de vendre jusqu'à un quart de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents. La loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité prévoit également dans son article 13 une convergence des prix facturés par EDF et des tarifs réglementés payés par le consommateur, au plus tard au 31 décembre 2015. Par ce biais, et d'après la CRE «le prix de l'électricité devrait bondir en France d'au moins 25 à 30 %», d'ici à 2015.

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