ÉCONOMIE. Le chauffagiste a annoncé mardi 20 mai 2025 envisager de supprimer 370 emplois en France, dont 320 concernent le site de production de Mertzwiller (Bas-Rhin).
BDR Thermea, fabricant d'appareil de chauffage domestiques et industriels, qui emploie près de 7.000 personnes, opère un resserrement de ses effectifs. Mardi 20 mai 2025, le groupe, issu de la fusion en 2009 des sociétés De Dietrich, Baxi et Remeha, a annoncé à son Conseil social et économique envisager la suppression de près de 370 emplois en France. Une action poussée par les "pertes considérables" de sa filiale BDR Thermea France, qui serait dans une situation "particulièrement préoccupante", selon le groupe.
Les sites de production vont être regroupés, ce qui pourrait provoquer "la cessation progressive de la production en France au cours des deux prochaines années", explique BDR Thermea, qui précise que ces 370 suppressions de postes seraient "progressives" et s'étaleraient "jusqu'à mi-2027."
320 suppressions de postes concernent le site de production de Mertzwiller (Bas-Rhin), lieu d'implantation de De Dietrich, une des marques du groupe. BDR Thermea a aussi annoncé envisager vendre deux sites de production, dont un situé à La-Chartre-sur-le-Loir (Sarthe) et l'autre en Allemagne.
Baisse des aides publiques
"La mise en œuvre de la transition énergétique ne progresse pas aussi vite que prévu et, en raison d'un contexte économique compliqué, le marché des pompes à chaleur s'est effondré en France et en Europe au cours des dernières années. Cette baisse drastique s'est accompagnée d'une intensification de la concurrence avec l'arrivée de nouveaux acteurs, notamment asiatiques, ainsi qu'une vague de consolidation des groupes européens, tirant les prix vers le bas", explique le groupe.
Eric Borzic, le secrétaire général de l'Union Départementale des syndicats Force Ouvrière du Bas-Rhin, estime de son côté que "cette entreprise a d'une manière indirecte bénéficié d'aides publiques à travers le crédit d'impôt, lorsqu'il était question pour les citoyens français d'investir dans des pompes à chaleur". "Aujourd'hui l'État fait des économies et c'est une fois de plus aux salariés du site de Mertzwiller à payer l'addition", poursuit-il.
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