PROCÈS. Celui qui était à l'époque gérant de l'entreprise de gros œuvre ayant réalisé les travaux du bâtiment dont le balcon s'est effondré, à Angers, en 2016, a reconnu une "faute" commise par ses équipes.

"Notre faute est parfaitement inexcusable. J'ai pleuré quand j'ai vu comment l'entreprise avait travaillé là." Ce sont les propos tenus ce 22 février 2022 par Patrick B., à l'époque gérant de l'entreprise ayant construit l'immeuble d'Angers dont l'un des balcons s'est effondré en 2016, causant notamment la mort de quatre jeunes. Il s'est exprimé dans le cadre du procès, se tenant actuellement, au sujet de cette affaire, comme l'a rapporté Ouest France. "J'ai eu honte du travail qui a été fait", a-t-il aussi reconnu.

 

L'une des erreurs relevées par les experts est celle d'avoir, dans un souci de tenir les délais de chantier, modifié en cours de route la méthode de construction des balcons. Au lieu d'être préfabriqués, ils ont été coulés sur place, sans que de nouveaux plans aient été établis après le choix de changer de mode constructif. "Les systèmes d'alerte et d'auto-contrôle" ont dysfonctionné, a aussi estimé l'entrepreneur, qui considère qu'il existait sûrement "un excès de confiance de la part de tout le monde". En plus de cette défaillance, les aciers du balcon avaient été positionnés trop bas, et la reprise de bétonnage avait été mal effectuée, ce qui avait engendré des infiltrations.

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