Un an après la plus grande catastrophe industrielle depuis 1945, la " ville rose" se souvient. Le bilan est lourd, et les questions sur le redressement du site vont bon train.

Le premier bilan officiel ( 30 morts et 2.242 blessés) ne fut démenti que tardivement. En février, la caisse primaire d'assurance maladie de Haute-Garonne en annonçait déjà 5.000. Aujourd'hui, si le nombre de mort n'a pas varié, celui des blessés s'élève à 8.833. Au niveau matériel, plus de 1.000 relogements ont déjà été effectués, sur les 27.000 touchés, dont 15.516 dans le parc public. Au total, ce furent 17 écoles primaires qui furent touchées, dont deux sont à reconstruire intégralement, 26 collèges de l'agglomération endommagés, plusieurs universités également et l'IUT de Génie chimique devra également être reconstruit dans son intégralité. D'un point de vue économique, ce sont 1.300 entreprises qui sont sinistrées, 172 (dont 81 commerces, 33 services et 58 industries) ont été durement touchées, 29 entreprises, représentant 2.979 emplois, seraient fortement menacées dans leur avenir. 75.000 sinistres ont été déclarés, 90% concernent des particuliers ; mais les dommages des entreprises représentent 90% du coût des remboursements dont le bilan final devrait s'élever à 1,4 ou 1,5 milliards d'euro.
Aujourd'hui, une fois la commémoration passée, les toulousains se demande quel avenir doit être réservé au site. Pour l'instant, l'idée d'un mémorial ne recueille pas l'unanimité des habitants. Philippe Douste-Blazy, le maire de la ville, penche pour l'érection d'entreprises symboliquement non polluantes, entourées d'un espace vert.
Cette solution, qui se veut exemplaire, présente l'avantage de combiner la création d'emploi, le respect de la mémoire et une approche responsable de l'avenir.

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