Autre contrainte, imposée par le bureau d'études Khephren, l'absence de tout joint de dilatation dans les planchers des cinq niveaux souterrains, chargés de reprendre la poussée du terrain environnant. "La dalle fonctionne comme une poutre sur l'intégralité de sa surface. Il faut donc un béton présentant un retrait minimal afin d'éviter des fissurations et limiter les efforts", précise Olivier Goublin. L'ajout de joints de dilatation tous les 40 mètres, de façon classique, aurait résolu le problème mais aurait également engendré d'autres complications en phase chantier où la reprise provisoire des efforts aurait été nécessaire. Serge Favre, l'expert ès béton de Léon Grosse, renchérit : "Un béton à faible retrait est donc envisagé, afin de maîtriser les mouvements du matériau qui auraient pu endommager les poteaux pré-fondés. Mais se posent alors d'autres problématiques qui ont obligé à considérer ce chantier comme un véritable ouvrage d'art déguisé utilisant des bétons spécifiques aussi performants que ceux de Flamanville".

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