Au Simi, la Solideo donne des nouvelles des chantiers olympiques

 

A la fin du mois de novembre, le préfet de la Région Ile-de-France, Michel Cadot, avant annoncé les lauréats pour les lots D et E du futur village olympique, que sont les groupements portés par la Caisse des dépôts et sa filiale Icade d'une part, et par Nexity et Eiffage de l'autre. La directrice générale adjointe et directrice des opérations de la Solideo, Isabelle Vallentin, a rappelé ce mercredi, que le projet "Empreintes" porté par un groupement dirigé par Pichet Legendre, avait été retenu pour la partie du village basée sur l'île Saint-Denis.

 

Penser l'héritage avant le projet

 

Argument phare de la candidature parisienne à l'accueil des Jeux olympiques et paralympiques en 2024, l'héritage olympique fait figure de fil conducteur entre les différents groupements, de l'aveu de ses acteurs qui interviennent à Saint-Denis et Saint-Ouen. "Il y a cette double mission de livrer un village en 2024 pour 4.600 athlètes et que toutes ses structures puissent participer au développement du territoire et deviennent des quartiers de ville totalement fonctionnels", rappelle Isabelle Vallentin.

 

Cela a conduit les instances olympiques tous comme les groupements lauréats à renverser le problème. Partant d'un concept de quartier mixte, ils se sont demandés comment celui-ci pouvait accueillir des athlètes. Penser l'articulation d'un projet, pour une finalité qui paraît loin des besoins d'athlètes, a tout de même nécessité un certain nombre d'ateliers, sur lesquels on s'interroge sur la pertinence et le coût d'installation de douches préfabriquées, du recyclage des ascenseurs nombreux pour accueillir les athlètes participant aux Jeux paralympiques, ou encore l'ambition environnementale à donner au village, notamment sur les objectifs bas carbone.

 

Un laboratoire des nouvelles fabriques de la ville

 

Pour Olivier Wigniolle, directeur général d'Icade, le projet du village olympique marquera au fer rouge les opérateurs, tant par le prestige qu'il suppose, mais également les contraintes sous-jacentes. Un délai de livraison intangible malgré quelques attentes des opérateurs pour la cession des terrains. Le tout, sécurisé par une loi olympique que prévoit que si un groupement se montre défaillant, la Solideo peut alors s'y substituer.
Mais une fois livré -sans trop d'encombres, espèrent ses constructeurs- le village olympique sera "une vitrine de l'état de l'art pour la construction de la ville", prédit Olivier Wigniolle.

 

Le chantier, lui, sera un laboratoire, qui verra l'un des premiers essai d'utilisation de béton décarboné, et d'incorporation de 10% du volume total des matériaux par des produits du réemploi. Des objectifs qui s'ajoutent aux impératifs du cahier des charges, qui prévoient pour chaque chantier de dédier 10% des heures de chantier à des personnes en insertion, et de réserver 25% des marchés publics aux TPE séquano-dionysiennes.

 

Cluster des médias : le groupement lauréat connu en mai

 

Le village des médias, conçu pour pouvoir accueillir "25.000 journalistes et techniciens", fait encore l'objet d'une consultation. Au début du mois de décembre, la Solideo avait annoncé un casting resserré d'opérateurs candidats pour les secteurs "sud de l'Aire des vents" et du "Plateau".

 

"Il y a 6 équipes qui planchent depuis quelques jours pour répondre à notre consultation, avec l'objectif d'avoir des groupements complets pour une livraison certaine en 2024", a indiqué Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe et directrice des opérations de la Solideo. Les heureux candidats seront connus en mai 2020, après avoir complété leur groupements et élaboré une proposition architecturale pour le village au croisement des communes de Dugny, La Courneuve et Le Bourget.