PROPOSITIONS. La Filière Béton, qui regroupe les acteurs de l'approvisionnement en matériaux (FIB, SFIC, SNBPE, UNICEM et UNPG), interpelle les pouvoirs publics ce mardi 5 mai, en leur présentant les trois mesures attendues pour une relance dynamique du secteur face à la crise.

Pour faire face à cette crise sans précédent issue de la pandémie de Covid-19, il faut allier reprise de l'activité et sécurité de tous. Pour répondre à cet enjeu majeur, chaque organisation du secteur apporte sa pierre à l'édifice. Ce mardi 5 mai, la Filière Béton - qui regroupe les acteurs de l'approvisionnement en matériaux (FIB, SFIC, SNBPE, UNICEM et UNPG*) - interpelle à son tour les pouvoirs publics dans un communiqué. Elle y présente les trois mesures phares à ses yeux pour garantir une reprise dynamique de la filière minérale et cimentière en toute sécurité : "Assurer à l'ensemble des intervenants de la construction les conditions d'exercice de leur métier en toute sécurité" ; "Faire confiance aux entreprises" ; et "adapter l'activité des services des collectivités et de l'État."

 

"Assurer à l'ensemble des intervenants de la construction les conditions d'exercice de leur métier en toute sécurité"

 

Les Guides de bonnes pratiques publiés par les différentes organisations permettent de s'assurer de la sécurité de tous, précise ainsi la Filière : "Ces règles constituent des référentiels communs, pratiques, opérationnels, et de nature à conforter l'État, les employeurs, les salariés et les partenaires sociaux." Mais il faut aussi "veiller au respect des délais de paiement" afin de ne pas mettre encore plus en difficulté les trésoreries des entreprises, durement éprouvées par le temps de confinement.

 

Il faut aussi "faire confiance aux entreprises" : elles seront se montrer réactives "pour assurer la continuité de service à leurs clients et l'approvisionnement de l'ensemble des acteurs de la construction, en fonction de la demande." Et donc, ne pas les pénaliser, alors qu'elles ont eu un prêt garanti de l'État, "en veillant à ce que les assureurs-crédits ne réduisent brusquement leur garantie et à une mise en œuvre effective des mesures relatives à l'assurance-crédit." De même, il est important de soutenir la reprise de leurs investissements, "pour leur permettre d'adapter leurs machines et équipements dans un cadre de transition écologique et de décarbonation de l'économie."

 

Il faut "adapter l'activité des services des collectivités et de l'État"

 

Enfin, la Filière Béton n'oublie pas de rappeler aux collectivités et à l'État, le rôle important qu'ils ont à jouer. Afin de ne pas retarder plus que de raison la reprise des chantiers existants et la publication des appels d'offres pour les nouveaux, l'installation des conseils municipaux est indispensable. La Filière appelle ainsi à ce que les 30.000 d'entre eux élus dès le premier tour, puissent rapidement se mettre au travail. Le second tour des élections doit aussi intervenir au plus vite et ne pas être décalé "au-delà du mois de septembre afin que les métropoles puissent, également, exercer leur responsabilité relative à la reprise des chantiers." Enfin, il convient de "renforcer les services instructeurs dès la sortie de crise sanitaire pour éviter le rallongement des délais d'étude et la demande de pièces complémentaires."

 

Durabilité et résilience

 

Pour "ancrer cette relance dans une démarche combinant durabilité et résilience", la Filière rappelle pour conclure, qu'elle travaille sur plusieurs propositions pour "contribuer à l'élaboration d'un plan de relance du secteur de la construction en totale adéquation avec le Green deal européen et l'Accord de Paris."

 

*Les membres de la Filière Béton : la Fédération de l'industrie du béton (FIB), le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC), le Syndicat national du béton prêt à l'emploi (SNBPE), l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (UNICEM) et l'Union nationale des producteurs des granulats (UNPG).

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