Après un débat houleux, le parlement grec a adopté jeudi une loi prévoyant la création d'une société foncière anonyme pour le financement et la gestion de certaines installations sportives destinées aux Jeux olympiques d'été de 2004, à Athènes.

L'objectif de la constitution de la société anonyme "Immobilier olympique S.A." est "le financement rentable des ouvrages olympiques ainsi que l'utilisation de ces installations après les Jeux", a expliqué le ministre de l'Economie et des Finances Nicos Christodoulakis, lors du débat parlementaire.

A l'instar de la réglementation adoptée lors des Jeux de Sydney et de Barcelone, cette société va faciliter l'accélération du financement des ouvrages ainsi que leur exploitation après 2004, selon le ministre.

Vivement critiqué par tous les partis de l'opposition, mais aussi par quatorze députés du parti socialiste au pouvoir (PASOK) qui n'étaient pas présents au vote, la loi a été finalement adoptée par 141 députés du PASOK sur 274 députés présents. Un député socialiste, Stélios Papathémélis, a voté "présent".

Le président du parti de l'opposition conservatrice, la Nouvelle-Démocratie (ND), Costas Karamanlis, a accusé le gouvernement de "manque de transparence" et de vouloir "dissimuler le déficit public" par des contrats de longues durées que la nouvelle société passera, engageant l'Etat après les JO.

De leur côté, les partis de gauche ont estimé que cette société conduit "à la commercialisation et à la privatisation des Jeux".

Sous la pression des députés du PASOK, M. Chistodoulakis a assuré que, selon un amendement du projet, la société ne pourra passer "des contrats concernant la construction des ouvrages".

"Les directives européennes seront appliquées pour le financement" de ces travaux et "le parlement pourra toujours contrôler le bilan de la société", a-t-il fait valoir.

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