EDF mettra à l'arrêt deux des trois tranches de sa centrale thermique du Havre, alimentée au charbon, pour se mettre en conformité avec les nouvelles normes européennes anti-pollution qui s'appliqueront en 2015.

D'ici à 2015, les deux tranches de la centrale thermique du Havre, d'une puissance respective de 250 et 600 mégawatts, ne seront plus aux normes européennes de traitement des fumées, notamment sur le plan de la désulfuration (SO2) et de la dénitrification (NOx). C'est pourquoi le géant de l'énergie a décidé de mettre à l'arrêt les deux tranches de la centrale EDF au charbon qui emploie 350 salariés. Unique survivante sur ce site, une tranche de 600 mégawatts, récemment modernisée, et qui fonctionne avec environ 130 salariés. La direction assure toutefois que le site du Havre reste «stratégique » pour EDF, qui vient d'acheter le terminal minéralier du port et qui développe localement un projet expérimental de captation du dioxyde de carbone (CO2).

 

Et les employés ?
«Tous les salariés d'EDF auront un parcours professionnel construit, au sein de la centrale ou sur un autre site», a assuré la direction de la centrale. Selon le syndicat CGT, les 220 salariés concernés par cet arrêt se verront proposer un autre emploi au sein d'EDF, notamment aux centrales nucléaires de Penly, Paluel et Flamanville, situées également en Normandie. Mais le syndicat n'omet pas les conséquences de cet arrêt, d'après Alain Poret, délégué CGT : «Il faut compter aussi les 400 emplois de prestataires extérieurs qui travaillent sur ces tranches». Pour le moment, les syndicats vont demander la nomination d'un expert pour étudier la possibilité de localiser de nouvelles activités sur le site.

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