Dans le cadre d’un séminaire international sur l’architecture carcérale, qui s’est tenu ce week-end à Alger, le ministre algérien de la Justice, Tayeb Belaïz, a qualifié les prisons algériennes de «vétustes» et inadaptées à leur mission.

Les prisons algériennes «ne répondent pas, en général, aux normes architecturales modernes requises en matière de constructions pénitentiaires», a déclaré Tayeb Belaïz dont les propos ont été rapportés par l'agence algérienne de presse APS.
Sur les 127 prisons algériennes, le ministre a indiqué que 59 prisons «vétustes» ont été bâties avant 1900, 17 autres entre 1900 et 1962 et les 51 restantes, «d'une faible capacité», après l'indépendance du pays en 1962.

Bâties après l'indépendance, les établissements pénitentiaires «souffrent de l'absence d'un mode architectural digne d'un établissement pénitentiaire», a-t-il souligné, relevant que certaines avaient été construites «sur le modèle d'une école, voire d'un centre de formation».
L'Algérie compte construire 40 prisons d'une capacité globale de 36.000 places d'ici à 2009 ; 11 d’entre elles étant déjà en cours de réalisation.

L’humanisation au cœur des recommandations

A l’occasion de ce colloque international sur l’architecture carcérale, organisé à Alger par le ministère algérien de la justice avec la participation du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), les experts nationaux et internationaux (dont quelques Français) ont recommandé notamment, selon le quotidien algérien El Watan : «de rendre systématiques les concours architecturaux» ; «d’établir un cahier des charges le plus explicite possible tout en tenant compte de l’architecture», de définir «une programmation qualitative et quantitative des différents espaces et entités du futur espace carcéral». Des recommandations qui devraient permettre d’atteindre un certain équilibre entre l’humanisation des conditions de détention et la sécurité.


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