En visite au centre AFPA de Caen, le Premier ministre a annoncé la volonté de l'Etat de "sauver l'AFPA et de lui redonner un avenir". Il a surtout évoqué un investissement de 110 M€ en 2013, pour un besoin de financement total de près de 430 M€ d'ici à la fin du quinquennat. Détails.

Un "plan de refondation" va être engagé pour soutenir l'Association française pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), a indiqué ce lundi 14 janvier, Jean-Marc Ayrault, en visite au centre de Basse-Normandie, qui vient d'inaugurer - en partenariat avec EDF Flamanville - un nouvel espace de formation dédié à l'industrie nucléaire.

 

Le Premier ministre a souligné que ce plan serait accompagné de "mesures de réorganisation, de réduction des coûts de fonctionnement et de réduction des effectifs". Cependant, le chef du Gouvernement s'est engagé à ce qu'il n'y ait pas de licenciements économiques au sein de l'AFPA.

 

Deux priorités : le financement et l'immobilier
Parmi les principales décisions pour sauver l'organisme de formation : la capitalisation et l'immobilier. Ainsi, Jean-Marc Ayrault a reconnu que l'AFPA avait besoin de fonds propres pour emprunter à moyen terme, et dès cette année, "l'Etat investira 110 M€". Et d'ajouter : "Ces efforts de tous se prolongeront sur les années suivantes. Les établissements bancaires par leur financement régulier de la vie de l'AFPA. L'Etat, en souscrivant à nouveau sur la période 2014-2017, avec d'autres partenaires, un montant global équivalent à celui de la souscription de 2013". Soit au total, un besoin de financement de près de 430 M€ que l'Etat, ses partenaires et les banques devra assurer.

 

Autre mesure : l'immobilier. "Nous voulons donner à l'AFPA les clés qui lui permettront de maîtriser la carte de ses sites de formation et de valoriser les services qu'elle est l'une des seules à savoir rendre (…) : l'hébergement et la restauration", a affirmé le Premier ministre, lors de son discours. Ainsi, des baux emphytéotiques administratifs devraient être signés rapidement, pour une première vague significative de centres de formation, d'hébergement et de restauration. "Ces baux donneront la possibilité à l'AFPA d'occuper le domaine public dans la durée et de bénéficier de droits réels pour adapter et étendre ses locaux et en améliorer la gestion", a-t-il précisé.

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