Suite aux doutes émis par l'Union des syndicats de l'industrie routière française (USIRF) quant aux moyens de l' AFIFT (Agence de financement des infrastructures de transport de France) pour financer les travaux d'infrastructure prévus jusqu'en 2012, cette dernière affirme en être «en mesure». Et ce, malgré le manque à gagner de la privatisation des autoroutes.

La privatisation des sociétés d'autoroutes entreprise par l'Etat va priver l'agence des dividendes des péages, sa principale source de financement. malgré tout, «on est en capacité de financer» le programme défini au Ciadt (Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire) du 18 décembre 2003, et «d'aider à financer les 800 opérations annuelles des contrats de plan» Etat-régions, a assuré jeudi le président de l'AFIFT Gérard Longuet

Créée fin 2004 pour appuyer les projets de grands travaux annoncés par le gouvernement Raffarin un an plus tôt, l'AFIFT doit financer pour 7,5 milliards d'euros de travaux d'ici 2012 et 2,3 milliards d'euros pour les contrats de plan Etat-régions qui s'achèvent en 2006-2007, soit au total 9,8 milliards d'euros.
Côté recettes, à une dotation de 4 milliards d'euros promise par le gouvernement sur le produit de la privatisation des sociétés d'autoroutes s'ajoutent environ 760 millions d'euros par an de taxe d'aménagement du territoire, redevance d'usage domanial et radars, ce qui fait un total, sur sept ans, de 9,3 milliards d'euros.
Gérard Longuet a déploré «ne rien savoir» des modalités de versement de la dotation de 4 milliards d'euros promise par le gouvernement, à savoir si elle se ferait en une ou en plusieurs fois.
Mais il a exclu la possibilité que l'AFITF finance la rénovation du Réseau ferré de France (RFF). «Je ne financerai pas ce qui n'est pas dans le Ciadt. (...) Je ne suis pas l'agence des bons sentiments ferroviaires», a déclaré Gérard Longuet.
Le président de la SNCF Louis Gallois avait souhaité vendredi dernier que les investissements dans le ferroviaire confirmés jeudi par le Premier ministre servent aussi à donner «un coup de jeune» au réseau existant.
Au sujet des projets de transports en commun que l'AFITF financera à hauteur de 100 millions d'euros, la Caisse des dépôts et consignation pourrait être un partenaire pour les prêts, a-t-il indiqué.

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