RÉSEAU FERRÉ. L'État a trouvé un accord de financement avec des collectivités territoriales de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur sur les deux premières phases de la future ligne de chemin de fer entre Marseille et Nice. Le lancement de l'enquête d'utilité publique est maintenant la prochaine étape.

Ce 19 avril 2021, le ministère des Transports a indiqué avoir conclu un accord de financement sur les deux premières phases de la future ligne de chemin de fer entre Marseille et Nice avec la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, les départements des Bouches du Rhône, des Alpes-Maritimes et du Var, les métropoles Aix-Marseille-Provence, Nice-Côte d'Azur et Toulon-Provence-Méditerranée ainsi qu'avec les communautés d'agglomérations de Cannes-Pays de Lérins, Dracénie-Provence-Verdon et du Pays de Grasse. Le projet, sobrement intitulé "Ligne nouvelle Provence-Côte d'Azur" (LNPCA), est censé augmenter l'offre de service à l'échelle régionale tout en constituant "un arc ferroviaire méditerranéen", selon le ministère. Concrètement, il permettra de désaturer les nœuds ferroviaires de Marseille, Toulon et Nice, et d'éviter plus largement l'engorgement du réseau ferré de Paca. Pour ce faire, une nouvelle gare devrait voir le jour à Marseille, avec construction d'une ligne souterraine sous l'actuelle gare Saint-Charles.

 

D'un montant global estimé à 3,5 milliards d'euros, le projet impliquera aussi des aménagements autour de Nice, Cannes, Toulon et Marseille, et notamment l'édification d'une autre gare près de l'aéroport de Nice ainsi que la mise en service d'un RER toulonnais, comme le rappelle l'AFP.

 

20% de subventions sont attendues de la part de l'UE

 

 

La concertation entre les différents acteurs a déjà été conduite en 2019, mais le ministre Jean-Baptiste Djebarri a demandé, en juin 2020, des "phases complémentaires" sur certains sujets précis. Il y a quelques jours, le comité de pilotage s'est réuni une nouvelle fois pour dresser un point d'étape, et a noté que la concertation, en dépit des restrictions Covid, s'est révélé "très satisfaisante". Le feu vert a donc été donné aux phases 1 et 2 du projet, et par extension à leurs modalités de financement. Le "protocole d'intention" stipule qu'"un taux de 20% de subvention est attendu de la part de l'Union européenne" et que "l'Etat finance le projet à parité avec les collectivités". Dans le cas où l'Europe apporte des financements à hauteur de 20%, "l'Etat d'une part, et les collectivités d'autre part, participent au financement des phases 1 et 2 à 40% maximum du montant global, soit une contribution respective de 1.383 millions d'euros".

 

Une décision qui appelle, selon les collectivités, la création d'un établissement public local dédié au projet. Pour l'heure, les acteurs préparent désormais le dossier d'enquête d'utilité publique "avec l'objectif de lancer cette enquête fin 2021".

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