A l'occasion de la troisième Conférence nationale du handicap (CNH), François Hollande a rappelé les enjeux et objectifs envers les personnes en situation de handicap. Mais si des mesures relatives à l'accessibilité des infrastructures et des espaces publics ou l'adaptabilité des logements ont été évoquées, des efforts restent à faire.

La 3e édition de la Conférence nationale du handicap (CNH), instituée par la loi du 11 février 2005, aura-t-elle tenu ses promesses ? A priori, pas tout à fait.

 

Présidée pour la première fois par le Président de la République, cette conférence a été l'occasion de faire un bilan d'étape des engagements pris lors du dernier comité interministériel du handicap (CIH) de septembre 2013. Si l'on pouvait attendre de nouvelles mesures quant à l'accessibilité des bâtiments - dont le report du calendrier a suscité la colère des acteurs du secteur malgré l'instauration des Ad'Ap - il n'en fut rien… ou presque.

Maigres mesures

A peine, le Chef de l'Etat a annoncé qu'à l'occasion du projet de loi de finances pour 2016, la liste des aménagements du domicile ouvrant droit à un crédit d'impôt sera mise à jour afin de mieux répondre aux enjeux actuels. "Parallèlement, pour une série précise de petits travaux, il sera proposé au législateur de permettre aux locataires du parc privé de bénéficier de la règle "silence vaut accord" en cas de non réponse durable du propriétaire à une demande de travaux".

 

En outre, dans le cadre de la charte qui sera signée avec l'Union sociale pour l'habitat, les modalités de programmation des adaptations de logements et de leur suivi seront précisées.

Les associations en colère et impatientes

L'Association des paralysés de France ne cache pas sa déception : "L'APF constate que la profonde colère des personnes en situation de handicap concernant l'accessibilité n'a pas été prise en compte (…) Concernant l'accessibilité, le Président de la République confirme le bond en arrière de 40 années qu'effectue l'Ordonnance, et ce sans aucunement répondre à la fureur des personnes. L'APF dénonce l'utilisation du terme 'd'impatience' des personnes en situation de handicap".

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