Le tribunal administratif de la région Vénétie a en effet repoussé tous les recours présentés contre le projet "Moïse", un des grands chantiers du gouvernement de Silvio Berlusconi, destiné à protéger la cité des inondations.

Déposés par la commune, la province et par des associations écologistes, comme Italia Nostra et le WWF, les huit recours concernaient le manque d'études d'impact sur l'environnement de ce grand projet.
Le tribunal déposera ses attendus dans les 30 jours.

La première pierre du projet "Moïse" a été posée symbolique par M. Berlusconi en mai 2003. Ce chantier et ses opérations annexes coûteront environ 6 milliards d'euros, selon les chiffres prévisionnels.
Le projet comprend 78 digues, en fait des sortes de grands caissons, d'une longueur totale de près de 1.600 mètres, réparties en quatre tronçons aux entrées de la lagune de Venise sur l'Adriatique.
En temps normal, ces digues seront posées sur le fond de la mer, remplies d'eau. En cas de marée haute dépassant les 110 cm du niveau normal de la mer, de l'air y sera injecté et elles s'élèveront progressivement pour fermer les entrées de la lagune.

L'idée de ce projet remonte à près de 40 ans mais il a connu bien des vicissitudes. Elle s'est imposée en 1966 après une marée haute catastrophique (acqua alta) qui a causé d'énormes dommages à la cité et en 1973, le gouvernement italien a proclamé la sauvegarde de Venise cause d'intérêt national.



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