Elles ont remis à Dominique Versini, secrétaire d'Etat à la lutte contre la Pauvreté et l'Exclusion, un rapport dénonçant les carences des dispositifs actuels.

Dans le cadre de la " Journée de Mobilisation contre l'exclusion ", qui avait lieu vendredi 15 novembre, 40 associations, dont la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), le Secours Catholique, ATD Quart Monde, Emmaüs ou encore Médecins du Monde (MDM), ont remis à Dominique Versini un rapport dénonçant les insuffisance du systèmes actuel de lutte contre l'exclusion.

Parmi les nombreux points évoqués, le logement social était en bonne place. Les associations dénoncent le manque de construction et le manque d'information à destination des populations concernées par la fragilité de leur situation. Ainsi, la " connaissance des droits et des besoins ", dont dépendent des campagnes d'information et de sensibilisation, prévues par la loi de juillet 1998 et par le programme de relance de cette loi en juillet 2001. Le rapport estime que " ces campagnes n'ont jamais vu le jour. Les associations le regrettent beaucoup car la loi d'orientation demeure méconnue des Français et particulièrement des plus défavorisés. " Ce sujet faisait justement l'objet d'un des " neuf points " du programme de lutte contre l'exclusion présenté par Gilles de Robien et Dominique Versini, le 5 novembre.

" Les associations estiment à un million le nombre de logements supplémentaires à créer pour répondre au problème du non et du mal-logement ". Pourtant, si la production de logements " se situe au-dessus de 300.000 logements par an, un record depuis trois ans ", on ne " construit que 12% à 15% de logements sociaux alors qu'il faudrait monter à 25% au moins ". Dans ce cadre, la réforme de la loi SRU passe mal.

Le rapport dénonce également l'absence de recours à la réquisition de logements vacants, prévues par la loi. Sur ce point, Dominique Versini s'était également prononcée en faveur d'une généralisation de cette pratique, pour 3.000 logements.

Les associations ont également mis en avant le fait qu' " un problème se pose quant aux ressources des jeunes de moins de 25 ans en difficultés sociales. Le problème s'est très largement aggravé depuis la loi qui créait le RMI en 1988 pour les plus de 25 ans seulement ". Ainsi, selon le rapport, " aujourd'hui, les jeunes sont dans la rue proportionnellement presque deux fois plus nombreux que les adultes ".

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