L'expansion du réseau électrique allemand, rendue indispensable par la décision du pays d'abandonner l'énergie nucléaire, va coûter quelque 32 milliards d'euros au cours des dix prochaines années. La transition vers une électricité « propre » sans nucléaire devrait avoir des répercussions sur les prix payés par les particuliers.

Les quatre opérateurs du réseau électrique allemand ont remis mardi 29 mai à Angela Merkel un plan de modernisation des infrastructures lors de sa visite au siège du régulateur del'énergie à Bonn. Ce plan de développement de 20 milliards d'euros, étalé sur 10 ans servira à moderniser 4.400 km de lignes du réseau et à construire 3.800km de nouvelles lignes. Il pallie surtout le manque de liaisons nord/sud, entre un Nord très éolien et un Sud et un Ouest industriels avec une forte demande en énergie.

 

De plus, d'ici à 2022, doivent s'ajouter 12 milliards d'euros pour raccorder les parcs éoliens en mer du Nord et de la Baltique au réseau principal. Au total, sur 10 ans, un investissement de 32 milliards d'euros sera nécessaire.

 

La réalisation de ce plan est rendue obligatoire par la transition vers une électricité 100% propre sans énergie nucléaire d'ici à 2012, comme l'avait promis la chancelière il y a un an. «Sans expansion du réseau électrique, les progrès en matière d'énergie renouvelable tournent à vide», a commenté le président de l'Agence des réseaux, Jochen Homann, lors de la rencontre avec Angela Merkel.

 

Cette transition aura certainement un coût pour les consommateurs allemands qui payent déjà une des factures les plus élevées en Europe (avec 25,3 centimes par unité de kWh contre 14,2 en France, seuls les Danois paient plus cher).

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