A peine trois mois après le début des travaux, la construction du tramway de Nîmes vient d'être suspendue. En cause, une étude d'impact jugée insuffisante par la justice administrative. Explications.

Le tribunal administratif de Nîmes vient de suspendre l'exécution du permis d'aménagement des grands boulevards de Nîmes qui devait accueillir le futur tramway de la capitale gardoise.

 

Cette décision émane d'un recours de l'association Aspiq (Association pour la sécurité des périphériques et l'intercommunicabilité des quartiers et des communes de l'agglomération de Nîmes), qui avait relevé divers manquements dans l'étude d'impact effectuée par la ville avant le début des travaux.

 

Pour le juge des référés qui lui a donné raison, l'étude n'envisageait, «pas assez les effets de ces travaux, et notamment la saturation supplémentaire du trafic urbain, sur la pollution atmosphérique, la commodité du voisinage et sa santé».

 

La ville a donc décidé de suspendre les travaux et Jean-Paul Fournier, sénateur maire de Nîmes, a même demandé aux ouvriers de combler les trous et crevasses dus aux premiers coups de pioche déjà effectués sur la chaussée. Ce dernier, qui envisage de déposer un pourvoi en cassation auprès du Conseil d'Etat, a chiffré entre «800.000 et un million d'euros le coût de cette réfection».

 

Seul bénéficiaire dans cette bataille juridique, la féria de Nîmes, qui avait été déplacée en raison des travaux, pourra être organisée sur les grands boulevards habituels dès que les engins de chantier les auront libérés d'ici à fin avril.

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