Près de 440 milliards d'euros, dont près de 208 pour le seul BTP : tel est le montant de l'investissement prévu par le Grenelle. Ainsi, le Comité de suivi du Grenelle vient de rendre publique son étude portant sur les coûts et les bénéfices directs tant économiques que sociaux et environnementaux des 268 mesures arrêtées par la loi programme adoptée le mois dernier par les députés. Détails.

La mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, particulièrement dans les domaines du bâtiment et des transports et de la protection de la nature, devrait nécessiter 440 milliards d'euros d'investissement sur la période 2009-2020 et concerner 535.000 emplois, selon une étude d'impact menée par le ministère de l'Ecologie.

 

Celle-ci, qui porte sur les coûts et les bénéfices directs économiques, sociaux et environnementaux des mesures de la loi programme du Grenelle, estime que le seul secteur du bâtiment (construction bâtiments neufs + rénovation) absorberait quelque 208 milliards d'euros, mais réussirait à maintenir ou créer près de 235.000 emplois. Dans les transports - où sont prévus le doublement du réseau TGV, le lancement du canal Seine-Nord-Europe et le soutien au fret hors routier - le montant de l'enveloppe s'élève à 97 milliards d'euros (80.000 emplois). Du côté des énergies renouvelables - dont l'objectif européen est de porter leur part à 23% minimum de la consommation d'énergie en 2020 - l'ardoise affiche quelque 115 milliards d'euros, avec un bénéfice escompté de 220.000 emplois créés.

Bâtiment, le grand gagnant

Pour le bâtiment, qui est le plus gros chantier du Grenelle, la loi fixe un objectif de réduction d'au moins 38% de la consommation d'énergie dans le bâtiment existant d'ici à 2020. 800.000 logements privés devront être rénovés sur la période 2009-2013, puis 400.000 autres entièrement refaits d'ici à 2013, ainsi que la totalité du parc de logements sociaux en commençant par les 800.000 les plus dégradés. Si, selon l'étude, les lois du Grenelle préconisent une réduction des émissions de CO2 d'environ 35 millions de tonnes par an à partir de 2013, pour le bâtiment, l'économie réalisée pourrait s'élever à 12 Mt de CO2/an à l'horizon 2013, soit une baisse de 10% par rapport à aujourd'hui.

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