L'étendue des « zones noires » déterminées après le passage de la tempête vient d'être revue à la baisse. Ainsi, un rapport d'experts a été remis au ministre de l'Ecologie, recommandant la destruction de 761 habitations en Vendée, contre 945 initialement prévues. Déjà la colère gronde…

Le quotidien Le Figaro a révélé mardi matin qu'un rapport d'experts remis à Jean-Louis Borloo recommandait la destruction de moins d'habitations que prévu dans les communes de l'Aiguillon-sur-Mer et la Faute-sur-Mer. Une bonne nouvelle ? A priori, sauf que la cartographie des « zones noires » désormais revue à la baisse, ce sont plusieurs dizaines de maisons qui devront être détruites alors qu'elles n'étaient pas menacées auparavant et d'autres que l'Etat a déjà rachetées et qui ne sont plus la cible de ce nouveau découpage. Dans le détail, 472 habitations de la Faute-sur-mer qui seraient susceptibles d'être soumises à une procédure d'expropriation contre plus de 600 initialement, indique le quotidien. Tandis qu'à l'Aiguillon-sur-Mer, autre commune de la Vendée, sur les 337 maisons classées en zones noires, il n'en reste plus que 289 concernées.

 

Eteindre l'incendie
Dès lundi soir, après la présentation de ce rapport aux élus locaux, des voix s'étaient élevés contre le nouveau tracé et contre le manque de concertation et de dialogue entre les experts et le conseil général. Le ministère a tenté de calmer le jeu dans la matinée de mardi en publiant un communiqué précisant que ce rapport d'experts mandatés par Jean-Louis Borloo était aujourd'hui terminé, mais « qu'il n'est qu'un des éléments permettant au gouvernement de prendre sa décision. Il lui appartient désormais de déterminer les parcelles qui seront soumises individuellement et au cas par cas au processus d'expropriation pour cause d'utilité publique, conformément à la loi ». En outre, il indique qu'une réunion de concertation sera organisée « dans les meilleurs délais » avec le président du Conseil général de Vendée, Philippe de Villiers, et les élus locaux. Mardi soir, ce dernier se disait satisfait des précisions âpportées par le ministre de l'Ecologie. « Nous avons demandé à ce que ce rapport d'experts ne soit en aucun cas décisionnel pour l'enquête publique sur les zones de solidarité, ainsi que l'ouverture immédiate d'une concertation avec le conseil général, les maires et les associations d'habitants afin qu'une cartographie soit rapidement élaborée », a expliqué le président du conseil général de Vendée à l'AFP.

 

Concernant les communes de Charente-Maritime, le ministère indique que l'expertise commence à peine et que « les conclusions seront soumises à la même procédure ».

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