Après la sortie de Vivendi Universal et de Suez du capital de son groupe, Antoine Zacharias, Pdg de Vinci, a affirmé qu'il ne cherchait pas de nouveaux actionnaires.

" Le groupe français de BTP Vinci, numéro un mondial après sa récente fusion avec son concurrent GTM, n'est pas à la recherche d'un actionnaire de référence après la sortie de son capital des groupes Vivendi Universal et Suez ", a indiqué mercredi Antoine Zacharias, PDG de Vinci, lors de l'assemblée générale du groupe. "Quand Vivendi et Suez seront définitivement sortis, je n'irai pas chercher quelqu'un d'autre. Mais je n'aurais pas été contre le fait qu'ils restent plus longtemps, comme cela avait été promis", a-t-il déclaré aux 750 actionnaires individuels présents.

Une OPA reste toujours possible

" Après les récents retraits de Suez et Vivendi Universal, l'actionnariat de Vinci est aujourd'hui celui d'un groupe indépendant " a indiqué Antoine Zacharias. Vivendi Universal détient 8,5% du capital de Vinci mais a émis en février 2001 une obligation convertible en actions Vinci sur la totalité de cette participation. De son côté Suez, qui possède une participation de 5% de Vinci, a effectué une opération semblable d'émission d'obligation qui porte sur seulement 3,7% du capital de Vinci.
"Vinci n'est pas à l'abri d'une OPA. Peut-être que quelqu'un sera à la fois suffisamment courageux et intelligent pour le faire", a admis M. Zacharias ajoutant: "nous en profiterions tous au vu de la progression du titre".

Bonnes perspectives pour 2001

Antoine Zacharias a également confirmé ses objectifs évoqués lors de la présentation des comptes, soit une progression de 20% du résultat économique (hors éléments non récurrents), à fiscalité comparable.
Au premier trimestre, le numéro un mondial a enregistré une progression de son chiffre d'affaires de 5,3% (à structure comparable) et " en dépit d'une politique très sélectives de prises d'affaires " précise le communiqué. Enfin, selon le groupe, le carnet de commande est en augmentation de près de 8% par rapport au 31 mars 2000.
En 2001, le groupe envisage plusieurs acquisitions, notamment dans les secteurs de la concession (parkings, aéroports), de l'énergie et de l'information.
La cession d'activités non stratégiques et d'activités déficitaires en 2001
devrait entraîner une perte de chiffre d'affaires "d'environ 300 millions
d'euros"
, a précisé Christian Labeyrie, directeur financier de Vinci.

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