Le groupe français de BTP et de concessions Vinci sera candidat à la reprise des grands aéroports de province, dont l'Etat souhaite se désengager, a confirmé son PDG, Xavier Huillard.

Vinci souhaite augmenter la part de son activité dans les concessions, aujourd'hui de 15%, a déclaré Xavier Huillard, PDG du leader mondial de BTP et de concessions, dans une interview publiée lundi dans le quotidien «Les Echos». Pour y parvenir, le groupe se dit désormais ouvert à des opportunités d'acquisition de concessions existantes. Ainsi, Vinci sera candidat à la privatisation des aéroports régionaux de Toulouse, Montpellier, Bordeaux et Lyon lorsqu'elle sera d'actualité.

 

En effet, l'ancien secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau avait avancé fin septembre dernier qu'une décision sur la question serait prise avant fin 2010, mais aucune mesure n'a été communiquée jusqu'à présent. Une loi promulguée en 2005, autorisant l'ouverture du capital d'Aéroports de Paris, prévoyait également la transformation des principales plateformes régionales en sociétés anonymes, ce qui permet d'ouvrir ultérieurement le capital à des investisseurs privés. Dans ce contexte, les aéroports de Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice ont quitté leur statut d'établissement public.

 

«Nous serons candidats à la privatisation des aéroports régionaux»
L'allocution du PDG de Vinci s'inscrit dans une politique d'acquisition de concession mais aussi un désir de leadership dans ce domaine. En effet, Vinci qui détient déjà 3,3% du capital d'Aéroports de Paris, a récemment signé le contrat de concession du futur aéroport de Nantes. Au total, le groupe dispose d'un portefeuille de neuf aéroports en France délégués par des collectivités, dont Nantes, Saint-Nazaire et Grenoble. A ceux-ci s'ajoutent trois aéroports internationaux au Cambodge.

 

Par ailleurs, lors de l'assemblée générale des actionnaires, Xavier Huillard a déclaré signer «dans les toutes prochaines semaines» le contrat pour la construction et l'exploitation de la ligne de trains à grande vitesse Tours-Bordeaux, et «dans quelques mois» amorcer le début des travaux du premier tronçon - de 43 km - de l'autoroute russe qui raccordera Moscou à Saint-Pétersbourg (nord-ouest).

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