Chambéry accueille dès mercredi les 3e Assises des villes moyennes et intercommunalités. Pendant deux jours, quelque 300 personnes échangeront sur des thèmes tels que la revitalisation du centre ville ou encore le tourisme urbain, afin de transmettre au gouvernement un message fort sur les problématiques communes à ces villes.

Comment concilier les dynamiques de développement, de qualité de vie et de cohésion sociale ? Pour leur troisième édition, les Assises des villes moyennes et intercommunalités, qui se tiennent à Chambéry les 26 et 27 septembre, ont choisi le thème du développement durable.

Porter un message
Organisées par la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM), les assises attendent près de 300 maires adhérents de notre association. «Ce sont des maires de «villes centre» de 20.000 à 100.000 habitants. Nous insistons sur le terme de ‘ville centre’ car certaines villes de banlieue répondent aux mêmes critères démographiques mais n’ont pas les mêmes problématiques», explique Nicole Gibourdel, de la FMVM. «Il ne s’agit pas seulement de se réunir pour regarder ce que chacun met en place en matière de service public, d’aménagement du territoire ou de finances locales, mais aussi de valoriser ce que nous faisons et de porter des décisions et des messages au gouvernement sur ces sujets.»

Quatre thèmes principaux seront abordés au cours de ces deux jours. Il s’agit de l’offre sanitaire et médicosociale, du tourisme urbain durable, de la cohésion sociale et du sport, et du cœur de ces troisièmes assises, les éco-quartiers et les synergies en matière de développement durable. Cette année, plusieurs représentants de l’Etat seront présents, parmi lesquels Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Edward Jossa, directeur général des collectivités locales, ainsi que Pierre Mirabaud, délégué à l’Aménagement et à la compétitivité des Territoires. «Leur présence est une occasion pour les maires de s’exprimer, notamment sur la réforme de la carte judiciaire dont les villes moyennes désapprouvent la méthode», remarque Nicole Gibourdel.

20 villes moyennes témoins
D’ailleurs, lors de la tenue des premières assises en 2003 à Saint-Nazaire, Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, avait prononcé un discours à la suite duquel les membres de la FMVM avaient demandé à ce que «l’Etat nous soutienne dans une politique de stratégie et d’avenir» se souvient Nicole Gibourdel. Un groupe de travail de la DIACT (Délégation à l’aménagement et à la compétitivité des territoires) s’est donc formé et doit déboucher sur un appel à expérimentation «20 villes moyennes témoins». Les villes ou agglomérations choisies, dont la liste a été annoncée mardi (voir ci-dessous), seront dotées pendant un an de crédits d’études pour approfondir quatre points de politique publiques : l’enseignement supérieur et la formation, les transports et l’accessibilité, la santé et l’offre de soins, la revitalisation des centres villes. Un budget de 2,2 millions d’euros, issu du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT), a été alloué à cette expérimentation.

Liste des «20 villes moyennes témoins»

- Santé et l'offre de soins : Boulogne et Castres-Mazamet.
- Enseignement supérieur et insertion professionnelle : Albi, Auch, Bourges, Mâcon, Montbéliard, Roanne, Saint-Brieuc, Tarbes et Troyes.
- Accessibilité et transports : Brive-Tulle, Montauban et Le Puy-en-Velay.
- Logement et renouvellement urbain : Béthune, Châlons-en-Champagne, Creil, Lens-Liévin, Saint-Omer et Saumur.


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