INFRASTRUCTURES. Le Conseil départemental de l'environnement et des risques technologiques du Bas-Rhin s'est prononcé en faveur du lancement des travaux du projet de contournement autoroutier de Strasbourg. Un épisode de plus dans une saga longue de plusieurs dizaines d'années.

Les travaux préparatoires (déboisement) de la rocade ouest de Strasbourg étaient suspendus depuis près d'un an, sur décision du ministère des Transports. Mais ils pourraient donc prochainement reprendre. Car le Conseil départemental de l'environnement et des risques technologiques du Bas-Rhin s'est dit favorable en approuvant les deux projets d'arrêtés conçus par l'Etat. Ces deux derniers concernent l'exploitant Arcos (groupe Vinci) et Sanef, en charge d'un échangeur, et les autorisent à entamer la construction de l'axe routier payant de 24 km chargé de délester l'actuelle autoroute A35. La prochaine étape devrait être la signature, par le préfet, de ces arrêtés dans les prochains jours.

 

 

Opposition d'élus, d'agriculteurs et de militants écologistes

 

Ce "Grand contournement ouest" (GCO) ou A355, est un serpent de mer qui fait surface régulièrement (depuis la fin des années 1970) pour être abandonné par la suite. L'opposition locale reste forte et une zone à défendre a été constituée à Kolbsheim, à quelques kilomètres de Strasbourg. Daniel Reininger, président d'Alsace Nature, explique à l'AFP : "Le dossier a été amélioré, certes, mais il n'est toujours pas recevable en matière de respect de l'environnement", ajoutant ensuite, "On sait très bien que cette autoroute ne va rien résoudre, ni les problèmes de pollution, ni les problèmes de circulation". Plusieurs élus écologistes locaux avaient notamment fait appel à Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, également en charge des Transports, pour qu'il prenne position contre le projet. Mais ce dernier vient de rendre son tablier et ne sera donc plus d'un grand secours pour les opposants.

 

 

Au mois de juin 2018, une commission d'enquête avait émis un avis défavorable au projet de 550 M€, évoquant à la fois "une augmentation des niveaux de pollution atmosphérique", "la consommation d'espaces agricoles" et "des atteintes aux espèces protégées", dont le grand hamster d'Alsace. Des arguments non convaincants pour le Coderst.

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