Le rachat de la filiale de Saint-Gobain, Verallia, par le groupe Ardagh est remis en cause par l'autorité américaine de la concurrence (FTC), qui estime que cela réduirait la concurrence sur le marché. Explications.

Annoncé en janvier dernier, l'opération de rachat de Verallia par le groupe Ardagh se heurte aujourd'hui au veto de l'autorité de la concurrence américaine (FTC), qui vient d'entamer une procédure administrative contre elle.

 

FTC estime en effet que cette opération "réduirait la concurrence" et "à des prix plus élevés pour les consommateurs", explique-t-elle dans un communiqué. Selon la FTC, la fusion des numéros deux et trois du secteur reviendrait à la domination de ce marché de l'emballage de verre de l'ordre de 5 Md$ par an par seulement deux grands acteurs. "Cela rendrait beaucoup plus facile la possibilité qu'ils se coordonnent pour établir des prix particulièrement élevés ou d'autres mesures anti-concurrentielles", précise-t-elle.

 

Défense en contentieux
De leur côté, Saint-Gobain et Ardagh n'entendent pas se laisser faire et disent vouloir défendre "vigoureusement" au contentieux cette cession. Ils "désapprouvent" la décision de la FTC de s'opposer à cette cession d'un montant de 1.7 Md$. Cependant, ils souhaitent poursuivre les négociations avec la FTC afin de pouvoir résoudre les questions qu'elle soulève.

 

Verallia North America est le 2e producteur de bouteilles et de pots en verre aux Etats-Unis. Saint-Gobain avait tenté en vain d'introduire cette filiale en bourse, y renonçant en juin 2011. De son côté, Ardagh a fait son entrée sur le marché nord-américain en 2012 en rachetant Anchor Glass Container Corporation, alors 3e acteur de la production de contenants en verre aux USA.

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