Jean-Paul Vachia, conseiller maître à la Cour des comptes et président de la formation inter-juridiction « Finances publiques locales » : « Pour l'accès aux crédits, la situation est préoccupante, alors la Cour des comptes est extrêmement attentive aux conséquences de Dexia. Et il est indispensable d'avoir une banque publique très vite. »

 


Antoine Gosset-Grainville, directeur général de la Caisse des Dépôts : «Cette année, les demandes de prêts des collectivités locales ont été multipliées par cinq. Et depuis septembre 2011, ce sont 10 Mds € qui ont été engagés par la CDC. En revanche, ces enveloppes ont un effet tangible, elles ont permis d'accorder l'an dernier 2.000 prêts auprès de 1.800 collectivités et 200 auprès des établissements de santé. »

 


François Pérol, président du directoire Banque populaire/ Caisse d'Epargne : « Le financement de collectivités ne sera plus assuré comme avant la crise car les ressources de marchés étaient abondantes, et l'accès y était facile. »

 


Patrick Bernasconi, président de la FNTP :
« Je me suis très vite alerté des conséquences de Dexia, car il faut connaître les conséquences chiffrées au sein de notre secteur : 1 Md € d'investissement dans les TP représente 7.000 emplois. Et on ne fait pas des travaux pour faire des travaux. De plus, nous observons que les infrastructures en France sont en fin de vie : il manque au minium pas moins de 10 Mds euros et les travaux sont incontournables. Concernant la nouvelle banque publique, il faut reconnaître que c'est un 'machin' compliqué à faire vivre : il faut remettre l'église au centre du village, c'est-à-dire qu'il est nécessaire de la nationaliser et faire disparaître Dexia très vite. »

 


Daniel Delaveau, maire de Rennes :
« Je confirme la position de la FNTP : il est vrai que les infrastructures en France nécessitent des coûts d'entretien de grande importance. Et les besoins de logements sociaux restent extrêmement forts dans nos collectivités. »

 


Bernard Ebenstein, maire adjoint de Limoges chargé des finances : « Nous constatons ici un resserrement de l'offre des prêts, ce qui alourdit nos possibilités financières, car l'épargne d'aujourd'hui, c'est l'impôt de demain… Et puis à l'échéance 2014, c'est la fin des mandats. Nous ne pouvons donc pas bricoler d'ici à 2014. »

 

Carole Sirou, président de l'agence de notation Standard & Poor's France : « Nous observons aujourd'hui que 200 collectivités en France ont déjà atteint la taille critique.»

 

Philippe Wahl, président du directoire de la Banque Postale : « Nous nous engageons à dégager 2 Mds € en juin prochain et 2 Mds € en fin d'année »

 

Gilles Carrez, président du comité des finances locales et rapporteur de la commission des finances à l'Assemblée nationale : « Les banques doivent rester dans le jeu et obtenir les garanties Bale III. Il y a également une piste à creuser sur le financement à partir du livret A et il existe à mon avis une légitimité d'utiliser l'argent à partir d'épargne locale. De plus, si nous voulons préserver le financement, nous devons préserver la capacité d'autofinancement. Et nous devons mieux maîtriser les dépenses de fonctionnement. Côté recettes, il faut savoir qu'on a aucun espoir que les dotations progressent, d'où l'importance de la péréquation en France. »

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