Après un bon démarrage dû aux bons carnets de commandes laissés l'année précédente, 2008 a logiquement suivi la tendance du secteur pour terminer par une chute de l'activité chez les professionnels des matériels de BTP. Le Seimat, syndicat représentant ces entreprises, estime d'ailleurs que la baisse devrait continuer en 2009.

Le marché du matériel de BTP a sérieusement diminué en 2008 par rapport à 2007, tant en termes de ventes unitaires (-15%) que de chiffre d'affaires (-12,5%), selon le bilan du Seimat (syndicat des entreprises internationales de matériels de travaux publics, mines et carrières, bâtiment et levage). Le syndicat, qui n'hésite pas à parler d'une «année de retournement», indique cependant que c'est l'activité soutenue dans le secteur des pièces de rechange et prestations de services qui a contribué à soutenir le chiffre d'affaires global de 3,5 milliards d'euros.

 

Les matériels les plus touchés par cette chute sont les chargeuses pelleteuses, les pelles sur chenilles et les mini pelles même si toutes les familles de machines sont concernées par la baisse du marché, toutefois relative «par rapport aux niveaux historiques atteints en 2007 et 2006». Cette baisse d'activité suit celle constatée sur l'ensemble du secteur, à savoir -1,3% du volume pour la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et -1,5% pour la Fédération française du bâtiment (FFB), ainsi que la chute de -15,7% du nombre des mises en chantier de logements.

 

30% de commandes en moins au 1er trimestre
Le Seimat, qui représente 70% des entreprises du marché des matériels de BTP avec un effectif de 15.000 personnes, a observé un ralentissement des commandes dès l'été 2008. Compte tenu du «degré d'incertitude» concernant l'environnement économique et l'activité en 2009, le syndicat «se refuse à faire une prévision», mais prévoit d'ores et déjà pour le premier semestre une baisse de -30% des commandes par rapport à la même période l'an dernier, c'est-à-dire avant le déclin de l'activité. «Les différents plans de relance annoncés n'ont pas encore permis de remonter le moral de nos clients. Les effets de ces différents plans ne pourront pas se faire sentir avant le deuxième semestre 2009 ou en tout cas dès le début 2010», commente le Seimat, s'appuyant notamment sur les estimations de la FFB et de la FNTP, qui tablent respectivement sur des baisses d'activité de -4,2% et -6%.

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