Le président Nicolas Sarkozy a annoncé, vendredi dernier, qu'un second appel d'offres d'éolien en mer serait lancé avant les prochaines élections présidentielles et que la zone des deux îles au large de Noirmoutier en ferait partie.

La deuxième, c'est la bonne, a dû se dire le président du département de Vendée, Bruno Retailleau, en lisant son courrier jeudi. En effet, Alors que l'Elysée n'avait pas retenu la zone vendéenne dans le cadre du 1er appel d'offres, le Président de la République vient de «demander qu'une démarche complémentaire de planification des zones soit engagée cet été», afin d'atteindre les objectifs européens en matière d'énergie renouvelable, soit « d'ici à 2020, 6.000 MW de capacités de production d'électricité en éolien en mer », d'après le courrier de l'Elysée reçu par le Sénateur de la Vendée.
«Elle sera suivie du lancement du second appel d'offres au premier semestre 2012», ajoute le président. «Les travaux que vous avez menés permettent d'ores et déjà de retenir la zone des deux îles (entre les îles d'Yeu et de Noirmoutier) dans cette prochaine étape », poursuit-il. Une annonce attendue après l'allocution de la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, le 30 mai sur le site smartplanet.fr : «Le lancement d'un second appel d'offres comprendra Noirmoutier», avait-elle déclaré.

 

Dans un communiqué, Bruno Retailleau a exprimé «sa grande satisfaction pour la Vendée, pour la vitalité de ses entreprises, mais également pour la filière industrielle française, qui voit ainsi ses perspectives de développement confortées». Le projet des «Deux îles», également soutenu par la région des Pays de la Loire et le comité régional des pêches, comprendrait 96 éoliennes en mer de 6 MW chacune, soit une production de 576 MW correspondant à la fourniture d'électricité de 680.000 foyers. Il se situerait à environ 16,5 km de l'île de Noirmoutier et 13 km de l'île d'Yeu.

 

Une annonce en demi-teinte
«On nous fait miroiter une 'deuxième chance' alors que ce projet, à l'évidence, était immédiatement opérationnel. Cette décision est grave pour nous, mais elle l'est également pour la confiance des Français dans la parole publique. Une nouvelle fois, le Président manque à sa parole », a souligné Jacques Auxiette, président de la Région des Pays de la Loire et fervent défenseur du projet. En passant outre ce «manquement de parole», force est de constater que le second appel d'offres ne sera pas concrétisé avant mai 2012, ce sera donc au futur gouvernement de décider ou non des termes contractuels des différents projets, ce qui laisse planer un avenir incertain pour les îles au large de Noirmoutier.

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