Critiquée dans sa gestion par le sénateur Philippe Adnot, puis par l'Inspection générale des finances , l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a affirmé que les réformes demandées "sont actuellement en cours".

Dans un rapport confidentiel de l'Inspection générale des finances dévoilé par notre confrère " Le Figaro ", la gestion de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie est très sévèrement critiquée. Le document que s'est procuré Le Figaro évoque des " conflits d'intérêts, des procédures opaques, des gaspillages...". L'audit de l'inspection des finances juge l'établissement public " coupé du monde extérieur, agissant à la limite de l'égalité, souvent moins soucieux de l'utilisation des fonds publics que des préoccupations de survie du milieu écolo : bureaux d'études sous perfusion, association grassement choyées, appels d'offres expédiés, etc. " Le rapport évoque même " un risque pénal non négligeable " pour certains membres du conseil d'administration.
Directement visé, Pierre Radanne, président de l'établissement public. Cet ancien directeur adjoint du cabinet de Dominique Voynet est également actionnaire à 23% du cabinet d'études privées Inestene, dont 45% du chiffre d'affaires provient de l'Ademe. Selon l'IGF, le volume des contrats serait ainsi passé de 1,1 million de francs en 1998 à 4,1 millions en 1999.
Bref, il y a visiblement le feu à l'intérieur de ce bras armé du ministère de l'Environnement. Dominique Voynet a d'ailleurs jugé nécessaire de demander une nouvelle enquête à l'Inspection générale de l'environnement.

Toutes ces critiques sur les dépenses considérables de l'Ademe n'empêcheront l'établissement public de lancer, à partir du 21 juin, une importante campagne de publicité (40 millions de francs) demandant aux français d'économiser l'énergie.

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