Reste aussi les habitants qui, malgré tout, ne se départissent pas de leur fierté d'habiter cette ville. Sur le site officiel célébrant le cinquantenaire, l'on retrouve également "50 pistes pour une meilleure Brasilia", mélange de conseils de "mieux-vivre ensemble" en famille et en ville : "se dire bonjour dans la rue", "l'union fait la force" pour les études, "dire non à la violence", "respecter les cyclistes", "lutter contre l'illettrisme", "promouvoir le dialogue familial, avec par exemple la lecture de conte" ou encore "respecter l'environnement" et "économiser l'eau", pour ne citer que quelques exemples.

 

Oscar Niemeyer le reconnaît dans une interview accordée à nos confrères suisses du magazine Les Urbanités, le projet initial de Lucio Costa s'est affaibli sous l'effet de la masse. «Il est évident que Brasilia s'est étendue de façon vertigineuse (...) la ville se trouve donc profondément affectée par le désordre urbain (la circulation est infernale), par la violence due aux disparités socio-économiques de ses différents secteurs, et enfin, par tout ce qui rend méprisables les métropoles capitalistes». On ne se refait pas ! Mais précise-t-il, elle peut toujours «représenter un désir de renouveau» et il espère qu'elle réussira à devenir une «ville plus humaine et accueillante.»

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