Aujourd'hui, Brasilia a-t-elle remplie son rôle de nouveau modèle de société urbaine ? Si elle a apporté la vie à l'intérieur des terres - conçue pour 600.000 habitants prévus en 2000, elle en accueille cinq fois plus aujourd'hui - son confort est aujourd'hui décrié par beaucoup et surtout, elle est paradoxalement marquée par les disparités sociales. Non seulement secouée par des scandales de corruption et devenue une ville livrée aux voitures et aux embouteillages - car sans trottoir - elle souffre de ses espaces trop cloisonnés et surtout, de beaucoup de discriminations sociales et de pauvreté, notamment au sein des bidonvilles qui l'entourent. D'aucuns pourraient y voir peut-être, un sacré coup porté au modèle social prôné. Mais, de par son classement au Patrimoine Mondial, il est impossible de toucher au Plano piloto initial. Cela n'empêche pas d'essayer de trouver des solutions : dans une interview accordée au magazine Sciences et Avenir en 2007, des géographes expliquaient ainsi travailler au rééquilibre du développement de Brasilia, en réfléchissant notamment à reprendre «les quatre échelles urbaines définies à l'origine par Costa - l'habitat, les lieux de pouvoirs, les espaces verts, les lieux de travail et de services - de les réinterpréter à l'aune de ce qu'est Brasilia aujourd'hui et de les élargir à l'ensemble de l'agglomération.»

 

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