"Avec la généralisation attendue des bâtiments à énergie positive en 2020, on s'aperçoit encore qu'il existe des différences de traitement dans les calculs notamment au niveau de la prise en compte de la part EnR entre l'énergie Bois et l'énergie Géothermique", rajoute Jean-Loup Lacroix. Malgré de bons temps de retour sur investissement, les solutions géothermiques ne seraient donc pas suffisamment valorisées réglementairement par rapport aux autres solutions conventionnelles dont notamment le gaz.

De l'importance de la phase étude

L'autre frein au développement de cette énergie alternative est bien souvent lié à la méconnaissance des différentes étapes de conception et des temps nécessaires à la définition du potentiel géothermique du site et au dimensionnement de l'installation. L'ingénieur rappelle le rôle important des bureaux d'études dans les phases de dimensionnement de l'installation, de calcul du coût de l'énergie et du temps de retour sur investissement. "Le problème de l'encadrement technique des études est l'incorporation de la compétence géothermie dans le groupement de maîtrise d'œuvre. Il serait nécessaire qu'elle constitue un lot à part entière, ce qui n'est pas souvent le cas", nous précise Jean-Loup Lacroix. Il poursuit : "Suivant les cas de figures rencontrés, la mission du bureau d'études s'arrête trop tôt ou intervient trop tard dans la conception du projet géothermique".

 

Pourtant, la géothermie, une énergie fiable et durable, reste un investissement intéressant à l'échelle de la durée de vie d'un bâtiment. De la compréhension de ces enjeux par les différents acteurs de la construction dépend en grande partie le développement de cette source d'énergie propre et de l'émergence de nouveaux projets. La Suisse a pris l'habitude, pour tout nouvel édifice, de réaliser une étude de faisabilité, afin d'évaluer l'intérêt de recourir à la chaleur du sous-sol. Un exemple à suivre ?

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