L'opération de recouvrement ne devra pas être négligée : la qualité du remblai est importante pour supporter la charge verticale. Un calcul mécanique, prenant en compte le poids du remplissage de la tranchée et le poids éventuel des véhicules susceptibles de circuler au-dessus, devra être réalisé afin de définir précisément la classe de résistance nécessaire. Quant au dimensionnement de l'installation, il est important de ne pas prévoir de tuyaux de diamètre trop important, ceci afin de faciliter les échanges thermiques avec le sol (environ 15 cm de diamètre). Le tube collecteur d'entrée, protégé par un filtre, sera placé à une hauteur suffisante de 1,2 mètre afin d'éviter l'aspiration de poussières. Il ne devra pas être placé au milieu de plantes, risquant d'émettre des pollens, ni à proximité d'une source de pollution (bordure de route, zone de compost). Et la conduite de rejet d'air sera placée à bonne distance de la prise d'air frais, au minimum 8 mètres.

 

Le bâtiment devra être alimenté par une centrale double flux avec amenée de l'air préchauffé (ou pré-rafraîchi) par le puits canadien. La circulation d'air dans les pièces sera effectuée par les angles vers l'angle opposé, l'air vicié étant extrait par des bouches réglables réliées à un réseau de gaines. Un volet by-pass permettra, à la mi-saison, de capter l'air neuf sans passer par le puits. Une programmation pourra être mise en place en fonction des températures extérieures (inférieure à 10 °C ou supérieure à 20 °C par exemple).

 

Dans tous les cas, le dimensionnement du puits canadien devra être fait dans une approche globale de la ventilation de la maison. Mais s'il est bien réalisé, le puits canadien permettra de réaliser de substantielles économies d'énergie : environ 9.100 kWh/an en zone H1 en réduisant le recours au chauffage et à la climatisation.

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