Un nouveau module photovoltaïque bi-verre de haute puissance arrive sur le marché français. Sa structure le rendrait très résistant, lui garantissant une tenue mécanique dans le temps sur de très longues périodes, avance la firme allemande SolarWatt.

C'est un peu le super-héros des panneaux solaires. Le dernier né de la gamme bi-verre de SolarWatt présente en effet deux caractéristiques particulières. Tout d'abord, sa technologie, apparue en 1998, qui consiste à insérer les cellules photovoltaïques mono- ou poly-cristallines entre deux plaques de verre trempé de même épaisseur (2 mm), le rend plus solide, puisque mieux protégé des agressions extérieures telles que les averses de grêle. Il s'avèrerait même plus résistant aux écarts de température, à l'humidité, au brouillard salin ou à l'ammoniac. Le poids reste, malgré tout, équivalent à celui d'un panneau solaire classique.

 

Juste un bi-verre ?

 

Deuxième singularité, sa puissance. L'industriel allemand déclare avoir atteint le chiffre de 300 Wc par module, soit 15 à 25 Wc de plus que leur modèle précédent (module bi-verre 60P haute puissance), soit +5 % de rendement à surface égale. Detlef Neuhaus, le président directeur général de SolarWatt, explique dans le communiqué : "Il existe déjà des modules d'une puissance de 300 Wc sur le marché, mais pas aussi durables et robustes que les modules bi-verre". Le capteur utilise la technologie des cellules à émetteur arrière passif ("Passive Emitter and Rear Cell" ou PERC) qui permet une grande production d'énergie et de meilleures performances, y compris lorsque la luminosité se fait plus faible.

 

L'industriel allemand est suffisamment sûr de la qualité de ses produits pour les garantir 30 ans. Ses équipes de R&D, basées à Dresde, précisent avoir mené des campagnes de test draconiennes. "Alors que la norme impose un test en chambre climatique de 1.000 heures et 200 cycles, les professionnels SolarWatt testent leurs modules bi-verre pendant 5.000 heures et 600 cycles", fait valoir l'entreprise. Des conditions extrêmes en termes de température ou d'humidité qui ne se retrouvent pas dans la nature. Ou pas sur Terre du moins. Et le groupe revendique une parfaite tenue des modules, avec une perte de rendement inférieure à 1 %. La garantie couvre donc la résistance mécanique et chimique des panneaux solaires, mais également la linéarité de leur rendement sur 30 années. De quoi améliorer le retour sur investissement, surtout sur les 10 dernières années d'exploitation où l'écart se creuse avec des modules à la longévité moindre. L'industriel assure également pouvoir protéger son produit contre l'effet de perte de puissance due à une tension élevée ("Potential Induced Degradation" ou PID).

 

Le capteur en quelques chiffres :
Technologie : laminé bi-verre, cadre en aluminium
Matériaux : verre solaire (trempé) haute transparence traité anti-reflet (2 mm), cellules solaires encapsulées EVA, face arrière en verre trempé haute transparence (2 mm)
Dimensions : 1.680 x 990 x 40 mm (cellules de 156 x 156 mm)
Raccordement : câble 2 x 1,0 m/4 mm², connecteurs HC4
Poids : 22,8 kg environ
Tension système maximale : 1.000 Volts
Résistance : aspiration jusqu'à 2.400 Pa (surcharge testée à 5.400 Pa)
Températures de fonctionnement : -40 °C à +80 °C
Températures d'utilisation : -40 °C à +45 °C

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