Un campement écologique pour être proche de la nature, mais aussi apprendre à la respecter : c'est l'objectif du Camp que l'explorateur Nicolas Vanier a inauguré cet hiver dans une ancienne ferme du Vercors. A la découverte de ce chantier écologique et magique.

«Ces immensités du Grand Nord que j'ai traversées avec des moyens de déplacement traditionnels et respectueux, je prétends bien les connaître, assez en tout cas pour les aimer et voir envie de les protéger». C'est ainsi qu'est né le projet de Nicolas Vanier. L'explorateur a inauguré, il y a quelques semaines, un camp écologique, dans une ancienne ferme de Vassieux-en-Vercors (Drôme). Ce lieu de loisirs sportifs et de «pédagogie à l'écologie» abrite les chiens de traineau chers au célèbre explorateur, mais aussi des principes de développement durable et d'autosuffisance qui lui sont tout aussi importantes.

 

L'idée, qu'il a développée avec plusieurs coéquipiers, était de sensibiliser les personnes venues là à la conscience de rareté. «Nous avons la prétention de croire qu'en repartant du camp, les gens auront un rapport à l'eau, à l'électricité, à la nourriture, plus sain», indique Nicolas Vanier. En effet, le camp, sur lequel on trouve des tipis, une yourte et une «cabane écologique», n'est pas raccordé aux réseaux d'eau et d'électricité. Pour mener à bien son projet, l'aventurier a fait appel aux architectes Philippe Gallois et Dominique Lantez, de l'agence SAGL. Une expérience bénéfique pour les professionnels, qui y ont vu une opportunité de «bénéficier d'un véritable laboratoire de ce que l'on peut imaginer de plus poussé dans la recherche d'un bâtiment sans empreinte écologique», explique Philippe Gallois.

 

Le développement durable s'inscrit également dans la démarche avec les talents locaux, puisque l'accord passé entre Nicolas Vanier et la Chambre de commerce de la Drôme prévoyait d'impliquer les étudiants du centre de formation du bâtiment, afin de leur permettre d'appliquer les techniques d'un chantier vert. Le camp, qui bénéficie d'une autonomie totale en énergie, possède en effet éolienne, panneaux photovoltaïques, chaudière bois, bassins de récupération et filtration des eaux de pluies, double et triple vitrage, ainsi que l'isolation en ouate de cellulose. Dominique Lantez souligne qu'il s'agit d'un chantier «sans eau de ville, n'utilisant que des matériaux locaux et notamment le bois pour limiter au maximum son empreinte écologique. C'est à une revigorante immersion en milieu naturel que nous nous sommes tous adonnés pendant la durée du chantier».

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Nicolas Vanier

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Nicolas Vanier
«Je voyage depuis plus de trente ans dans ce que j'appelle les 'pays d'en haut'. Les conséquences du réchauffement climatique entre autres sont particulièrement visibles dans le Grand Nord», explique Nicolas Vanier. «Pour éviter de subir les changements qui vont s'imposer à nous, la prise de conscience ne suffit pas : il faut agir vite, pour enrayer un processus de destruction qui sera bientôt irréversible. Chacun d'entre nous porte en lui une partie de la solution ; nous devons réfléchir à une autre façon de vivre, de consommer».

Le Camp

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
Une yourte, une cabane, des tipis mais aussi des potagers constituent ce camp, qui n'est relié ni au réseau d'eau, ni à celui de l'électricité.

Cabane

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
Avec l'aide des architectes Philippe Gallois et Dominique Lantez, de l'agence SAGL, Nicolas Vanier a fait de cette ancienne ferme une "cabane écologique".

Cheminées

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
Vue de l'intérieur de la cabane.

Bois

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
Dominique Lantez souligne qu'il s'agit d'un chantier «sans eau de ville, n'utilisant que des matériaux locaux et notamment le bois pour limiter au maximum son empreinte écologique».

Détente

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois

Canoë

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
La décoration de la cabane rappelle les Grands espaces...

Tentes

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Thadde

Nomade

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
La yourte et le tipi, habitations nomades que l'on retrouve sur le camp.

Intérieur d'une tente

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois

Tipi la nuit

Le tipi sous les étoiles...

Un éco-camp

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
Les architectes Philippe Gallois et Dominique Lantez, qui ont travaillé sur ce projet avec Nicolas Vanier, ont utilisé de nombreuses ressources afin de rendre le camp auto-suffisant : éolienne, panneaux photovoltaïques, chaudière bois, bassins de récupération et filtration des eaux de pluies...

Eolienne

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
L'éolienne, l'un des outils du camp pour s'auto-suffire en énergie.

A l'intérieur de la yourte

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
Le campement possède également une yourte, habitation emblématique des peuples nomades.

Traineau

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Eric Travers

Chiens

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Eric Travers

Altitude

La Camp Nicolas Vanier
La Camp Nicolas Vanier © Marie Rouvillois
Le camp se situe à Vassieux-en-Vercors (Drôme), à 1.200 m d'altitude.