Globalement satisfaite de l'orientation du projet de loi de Finances 2002, la Fédération Française du Bâtiment en souligne toutefois la fragilité.

Dans un communiqué, la FFB met en exergue la " fragilité " du projet de budget 2002. La Fédération doute en effet de sa réalisation " compte tenu des hypothèses retenues sur l'environnement économique ". " Les risques de dérives budgétaire en 2002 semblent d'autant plus grands que les dépenses d'investissement s'inscrivent à la baisse, contrairement à celles de fonctionnement, avec en particulier la création de 16.000 postes de fonctionnaires " précise le communiqué.

Par ailleurs, la FFB met en garde le gouvernement sur la difficulté de réaliser le programme annoncé de 55.00 logements HLM, et cela " malgré une progression de 10% de la ligne budgétaire ". En effet, chaque année, le gouvernement a la mauvaise surprise de découvrir que le nombre de logements effectivement mis en chantier est inférieur aux prévisions inscrites dans le projet de budget.
En 2002, "nous devrions tourner autour de 47.000 à 48.000" a indiqué à l'AFP Alain Sionneau, président de la FFB.

Au chapitre des satisfactions, tout en faisant remarquer que " le budget logement s'analyse comme un budget de reconstruction ", la FFB se félicite du triplement des aides consacrées à la démolition-construction, de l'instauration d'un crédit d'impôt de 15% pour les matériaux et fournitures destinées aux économies d'énergie (sous réserve d'un lien en avantage fiscal et intervention effective d'une entreprise) et de la création d'une prime à l'accession de 10.700 euros pour 2.000 ménages défavorisés. La FFB salue également, " sous réserve d'analyse plus approfondies, la création d'un " super Besson " pour les locations destinées aux personnes défavorisées ".

Enfin, la FFB " prend acte de la confirmation du plan de réduction d'impôt annoncé en 2000 ". La fédération professionnelle en estime toutefois " l'ampleur insuffisante au regard du niveau des prélèvements obligatoires qui demeurent un frein majeur à l'initiative et à l'activité, d'autant plus dommageable que le ralentissement économique risque de s'amplifier ".

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