Le Gesec a rénové un bâtiment de classe D pour le rendre écologique. Résultat : sa performance énergétique est comparable à celle qui sera fixée aux bâtiments neufs d’ici à 2010. Explications.

Plutôt que de détruire puis reconstruire, le Groupement économique sanitaire, électricité, chauffage (Gesec) et sa filiale, Coteno, ont rénové en quatre mois, un bâtiment datant de 1987, dont la performance énergétique était de 211 kWhep/m²/an (classe D), pour le ramener à seulement 47,7 kWhep/m²/an (classe A). Leur objectif : démontrer qu’il est possible de réduire la consommation des vieux immeubles avec des travaux moins conséquents que la reconstruction et dans un laps de temps assez court.

Les points clés de la rénovation
Pour cela, la ventilation et le chauffage ont été réétudiés pour être plus optimaux. Le bâtiment est à présent ventilé par une centrale double flux, équipée d’un échangeur de récupération d’énergie. De son côté, l’air est chauffé en hiver ou rafraîchi l’été par une pompe à chaleur, réversible sur air extérieur.

Ce n’est pas tout. Outre l’utilisation d’éclairage basse consommation et d’économiseurs d’eau pour les toilettes, l’isolation thermique du bâtiment a également été améliorée. A l’intérieur du plancher haut, sous plafond et sur les murs, une laine de verre de 100 mm a été posée. Des survitrages ont aussi été installés pour compléter l’isolation et permettre au bâtiment d’atteindre une résistance thermique de R=2,5 m² K/W contre R=1,5 m² K/W auparavant.

Un système photovoltaïque lauréat
Dernier point fort de ce bâtiment remis à neuf : ses panneaux photovoltaïques. Vingt-huit modules monocristallins à haut rendement ont été intégrés au bâti, sur le pignon sud. D’une superficie de 35,8m², ils habillent la partie supérieure de cette façade en lieu et place du bardage qui recouvrait l’isolation et assurent une puissance de 5.180 Wcrête, soit une production annuelle de 4.000 kWh.

Economiseurs d’énergie et donc peu coûteux à l’usage, ces panneaux photovoltaïques permettent même de gagner de l’argent. La revente annuelle de l’électricité qu’ils fournissent assure en effet 0,55 euro/kWh, soit 2.200 euros par an. Ce système a d’ailleurs déjà été primé. Il est l’un des lauréats de l’appel à projets 2007 «Intégration Architecturale des Systèmes Photovoltaïques» organisé par l’ADEME et la Région Centre, dans le cadre du contrat de projet Etat Région. De quoi donner envie aux entreprises avoisinantes et à l’ensemble des professionnels de la rénovation de s’investir dans des projets similaires.

 




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