Jacques Millet, l'architecte du Mémorial et de sa nouvelle extension, nous explique à son tour : "C'est une construction en béton avec un bardage métal réalisé en tôles d'acier épaisses de 4 mm, courbées selon le rayon souhaité". Le maître d'œuvre voulait à tout prix éviter un aspect facetté, brillant ou trop léger d'une vêture en aluminium ou en tôles trop fines. Le matériau choisi est donc lourd, sombre et mat, pour donner une impression de robustesse et d'abstraction tout en contrastant avec la végétation environnante et le bâtiment historique, à la façade revêtue de pierre claire. C'est l'entreprise CCS Ouest qui est chargée de réaliser la charpente et la couverture extérieure de ce vaste cylindre. David Henocq, le directeur, nous révèle : "C'est une charpente atypique, avec une portée à franchir de 20 mètres sans support intermédiaire. D'où l'adoption d'un système de treillis avec voûte autoportante". Le positionnement des différentes fermes reposait sur une géométrie précise de la maçonnerie, puisque aucun joint ne viendra se placer entre les tôles. "Des relevés ont été faits par des géomètres pour s'assurer des mesures. Les banches courbes avaient été bien réglées, mis à part sur une portion où la verticalité n'est pas bien respectée", nous annonce-t-il. Les travaux du béton, dont la précision est de l'ordre du centimètre s'avèrent moins rigoureux que ceux de la charpente métallique ou de la vêture extérieure, au millimètre. "Il n'y a pas de montage à blanc pour les 8 tonnes de charpente", nous dit-on chez CCS Ouest.

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