L'Alsace et la Lorraine sont à nouveau reliées par le tunnel Maurice-Lemaire, qui a rouvert mercredi après 5 années d'importants travaux de modernisation (180 M€). Maître-mot de cet ouvrage qui franchit la crête des Vosges : la sécurité. Visite.

Le tunnel Maurice-Lemaire vient de rouvrir après 5 années de lourds travaux de modernisation. Objectif : garantir une sécurité maximale aux automobilistes qui l'empruntent pour aller de l'Alsace à la Lorraine.

La réglementation en matière de sécurité étant devenue draconienne depuis l'incendie du tunnel du Mont-Blanc en 1999, les travaux du tunnel Maurice-Lemaire ont porté exclusivement sur le renforcement de la sécurité. Ainsi, ce tunnel de près de 7 km, dont le chantier aura duré 4 ans, s'est doté des équipements les plus modernes et sophistiqués.

Sécurité avant tout !

Trois grandes étapes ont marqué le chantier. Tout d'abord, la construction d'une galerie de sécurité parallèle au tunnel, qui permet une évacuation des usagers et un acheminement des secours plus faciles. Elle comporte également, tous les 400 mètres, des abris pressurisés (50 m2) équipés d'une caméra, d'une alimentation permanente en air frais, de postes d'appel d'urgence et de portes coupe-feu résistant pendant 2 heures à une température de 1.300 °C. Ensuite, le tunnel bénéficie d'accélérateurs, de conduits de soufflage d'air, de bouches d'air et de canaux de désenfumage qui améliorent la ventilation et les capacités de désenfumage. En outre, un caniveau à fente continue permet d'absorber rapidement les liquides dangereux qui auraient été déversés par accident. Enfin, le tunnel se dote de niches de sécurité plus nombreuses, d'un renforcement de la vidéo surveillance ou encore d'une refonte complète de la signalisation.

Parmi les dispositifs de sécurité, l'on compte les 50 personnes, dont 25 pompiers, qui se relaient en permanence pour assurer le fonctionnement du tunnel ou encore les deux navettes d'une capacité de 25 passagers réalisées pour évacuer les automobilistes via la galerie de sécurité.

Au final, le coût du chantier s'élève à 180 millions d'euros, financés à hauteur de 145 millions d'euros par le groupe APRR et 35 millions d'euros par l'Etat et les collectivités territoriales.

Visite guidée

actionclactionfp