Inquiétude et pessimisme planaient sur la Fédération nationale des travaux publics, qui communique ce jeudi son bilan et ses perspectives. Au menu du 1er semestre 2012 : chiffre d'affaires en recul de 2.7% ; 2.000 emplois permanents détruits ; baisse de 13% des marchés conclus ; chute de 7.5% des heures travaillées ; et prévisions revues à la baisse (-3%) en 2012. De quoi trouver la situation préoccupante…

Rien ne va plus dans le monde des travaux publics ! Le Président de la FNTP, Patrick Bernasconi, a égrené, ce jeudi, la longue liste des points noirs du secteur : chiffre d'affaires en recul de 2.7% ; 2.000 emplois permanents détruits ; baisse de 13% des marchés conclus ; chute de 7.5% des heures travaillées ; et prévisions revues à la baisse (-3%) en 2012. Sans compter un allongement inquiétant des délais de paiement des clients publics, une demande de concours de trésorerie en hausse de 18% ces six derniers mois, un renforcement de la concurrence étrangère qui fragilise les entreprises, l'assèchement du crédit aux collectivités locales, et le fait que, depuis 5 ans, ce sont 20.000 emplois qui ont été détruits, dont 6.000 sur la seule année 2012 !

 

Sombre tableau donc pour un secteur qui a connu son point haut en 2007, et qui depuis ne cesse de voir l'activité de ses entreprises en mauvaise posture. « L'enjeu d'une prise de décision rapide sur le sujet, c'est le maintien de 10 à 15.000 emplois dans les Travaux publics dans les douze prochains mois et la qualité des services publics en matière de déplacements, de qualité de l'eau ou de réseaux électriques », note la FNTP.

 

Il y a urgence !
Parmi les propositions que souhaitent voir se concrétiser la Fédération, celle de la mise en place d'une Banque publique d'investissement local qui devient « urgence ». « Tout confirme une impasse de crédit de 10 Md€ pour le financement bancaire des collectivités publiques en 2012 », insiste Patrick Bernasconi. Ainsi, dans le schéma de la FNTP, l'actionnaire de référence de cette nouvelle banque serait la Caisse des Dépôt, son véhicule de financement du marché celui issu de Dexia, tout comme ses équipes de terrain qui, par leur connaissance des spécificités du marché local, sauront rapidement s'adapter aux besoins des collectivités.

 

Enfin, concernant l'annonce de restreindre le budget des grandes infrastructures, la FNTP redit sa conviction que « face à un catalogue de 245 Md€ de projets présentés depuis deux ans, il est nécessaire de choisir, hiérarchiser et programmer rapidement les projets ».

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