Le préfet de la région Aquitaine a pris un arrêté d'interruption de l'activité de l'entreprise OLP Tech qui intervenait sur le chantier de construction de la centrale photovoltaïque du Salzet (Gironde) pour infraction de travail illégal. Un contrôle a établi que le sous-traitant employait une trentaine d'ouvriers hongrois rémunérés à moins de trois euros de l'heure.

Onze heures trente de labeur quotidien payées huit, un seul jour de repos hebdomadaire et un salaire de misère… Telles étaient les conditions de travail imposées à une trentaine d'ouvriers hongrois sur le chantier de la centrale photovoltaïque d'Arsac, en Gironde, mises à jour lors d'un contrôle effectué le 19 novembre 2014 par la Gendarmerie et les services de l'Urssaf et de l'Inspection du travail. La préfecture de région indique dans un communiqué : "Lors de ce contrôle, il a été établi que l'une des entreprises de sous-traitance, l'entreprise hongroise OLP Tech, employait ses 31 ouvriers - soit la totalité de son effectif - dans des conditions de travail contraires au Code du travail".

"Donner des suites judiciaires appropriées"

Le salaire horaire était seulement de 2,22 €, tandis que la durée effective de travail était de 11h30, et ce, six jours sur sept… "Une telle situation porte une atteinte grave aux salariés eux-mêmes, à la loyauté de la concurrence et aux finances publiques", résume la préfecture. Le préfet, Michel Delpuech, a donc pris, "au regard du cumul des faits, de leur gravité et de la proportion de salariés concernés", un arrêté d'interruption de l'activité de l'entreprise, pour une durée de trois mois, tandis que le parquet a été saisi afin de donner des "suites judiciaires appropriées" aux nombreuses infractions constatées.

 

Le projet de centrale photovoltaïque d'Arsac est porté par la société Solaire Direct et comprend la création d'une centrale au sol de 42 hectares, d'une capacité d'une soixantaine de MWc grâce à 324.000 panneaux d'un mètre carré, et la rénovation d'un bâtiment agricole destiné à l'élevage de plus de 500 ovins. Les travaux avaient démarré au mois de juillet 2014.

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