Parmi les dix-neuf personnes interpellées mardi lors d'une vaste opération sur des chantiers visant au démantèlement d'un réseau de travail dissimulé, neuf d'entre elles ont été mises en examen mercredi et jeudi.

Le responsable présumé du réseau a été écroué ainsi que quatre autres personnes. Suivant leur degré d'implication dans le trafic, elles ont été mises en examen par une juge d'instruction de Versailles pour «travail dissimulé, blanchiment, abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage ou complicité».

Mardi matin, 19 personnes avaient été interpellées dans sept départements, au terme d'une enquête de plusieurs mois menée par la brigade financière de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles et le groupe d'intervention régional (GIR).

Fin 2004, les enquêteurs avaient été alertés par les activités d'un homme de nationalité turque, âgé de 30 ans, dirigeant en sous-main plusieurs sociétés de bâtiment implantées à Poissy (Yvelines) et soupçonné de tirer des revenus importants du travail dissimulé. Neuf chantiers, trois sièges de sociétés et les domiciles de neuf dirigeants avaient été perquisitionnés. Selon une première estimation, l'URSAFF a chiffré le préjudice pour le 1er trimestre 2005 à 208.000 euros, un montant qui pourrait atteindre 3 M EUR sur la totalité de la période visée par l'enquête, les policiers de leur côté chiffrant à 1,8 M EUR les abus de biens sociaux reprochés dans cette affaire.

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