L’entrepreneur italien et les deux français, jugés mardi dernier par le Tribunal d’Ajaccio, ont respectivement été condamnés pour «travail clandestin» et «pour avoir négligé de s’assurer de la légalité du chantier» de l’hôtel en réfection.

Les juges ont infligé à l’entrepreneur italien -qui avait employé ses 25 employés en Sardaigne sans les déclarer ni, selon l’accusation, les payer- une peine de deux mois de prison avec sursis, alors qu’il encourait jusqu’à 7 ans de prison. Quant aux deux Français, le propriétaire et le gérant de l’hôtel, ils devront payer une amende de 2.000 euros chacun.
«Nous sommes bien loin des négriers que l'on a tenté de dénoncer par la voie des médias, le seul reproche que l'on peut faire à mon client est de ne pas avoir déclaré ses ouvriers», a plaidé Me Cécile Pancrazi, qui défendait l'entrepreneur sarde, en assurant, sans être démentie, que l'homme avait versé, sans fiche de paye, des «sommes conséquentes aux ouvriers».
Le procureur de la République, José Thorel, avait requis trois mois de prison ferme pour l'entrepreneur sarde, notamment pour «travail clandestin» et «conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine» ; et trois mois avec sursis pour le propriétaire et le gérant de l'hôtel, père et fils, pour s'être rendus coupables de «négligence» en ne vérifiant pas les conditions de la prestation du service qu'ils avaient payé à l'entrepreneur italien.



actionclactionfp