Le groupe français de construction et de services maintient son offre publique d'achat de 815 millions d'euros pour acquérir la totalité du groupe britannique de gestion aéroportuaire TBI, malgré l'opposition du management britannique qui étudie d'autres propositions.

"Le prix proposé de 90 pence par action qui nous a permis déjà d'acheter 14,9% du capital de TBI nous paraît juste et équitable", indiquait mercredi 22 mai une porte-parole de Vinci. Interrogé sur une éventuelle surenchère si des offres concurrentes se présentaient pour reprendre TBI, le groupe français se refuse toutefois à tout commentaire.

Les dirigeants de TBI estiment que l'offre de Vinci est sous-évaluée mais pour l'instant aucun prix n'a été fixé par le management. Dès le début de la semaine, des rumeurs ont circulé sur l'arrivée de repreneurs potentiels pour reprendre TBI et sur un éventuel retrait de la cote du groupe TBI, détenu à 20% par son dirigeant Stanley Thomas et sa famille. Plusieurs noms circulent sur la place de Londres dont ceux de la société d'investissement australienne Macquarie Bank, le quatrième constructeur espagnol Grupo Ferrovial et dernièrement l'allemand Fraport qui exploite l'aéroport de Francfort et vise celui de Berlin.

Au siège parisien de Vinci on souligne que la procédure d'OPA "suit son cours et la présentation de l'offre va être envoyée aux actionnaires de TBI dans les prochains jours et qu'ils auront par la suite selon la loi britannique 60 jours pur se déterminer". Toutefois, selon bon nombre d'observateurs, les chances pour le groupe français de BTP remporte la mise semblent faibles. Le management de TBI n'aurait pas du tout apprécié " l'opportunisme " du français.

actionclactionfp