Le britannique est monté à 100% dans le capital du français Spie pour 270 millions d'euros. Les autorités européennes doivent encore approuver la transaction.

Amec avait manifesté son intention, dès le début de l'année, de prendre possession du groupe français, ancien leader du BTP reconverti dans les travaux électriques et les services à la construction, dont il détenait déjà 46%. Amec souhaitait finaliser l'opération en juillet, lais la date de janvier 2003 était la seule échéance officielle contraignante.

" Ces cinq dernières années, notre association avec Spie a dépassé toutes nos attentes. Le temps est venu de joindre Amec et Spie pour en tirer des bénéfices encore supérieurs, pour les actionnaires, les clients et les employés ", a commenté Peter Mason, le directeur général du groupe.

Les 54% du capital qui restait à récupérer par Amec étaient jusqu'à présent entre les mains des salariés, qui avaient conclu d'un RES (rachat de l'entreprise par les salariés). Le déverrouillage de ce RES était prévu pour fin 2002. " Nous espérons que d'ici fin décembre rien ne changera et qu'Amec exercera son option d'achat ", avait déclaré le 7 mars Jean Monville, président de Spie.

L'acquisition de Spie par Amec devrait avoir un effet positif sur les résultats du britannique dès 2003 et fournira à Amec un accès élargi au marché européen. " Avec des positions fortes sur le marché des infrastructures, dans les secteurs du pétrole et gaz, dans les transports, et dans d'autres secteurs de services techniques, le groupe combiné entre Amec et Spie est bien placé pour affronter l'avenir ", a prédit Peter Mason.

A propos des perspectives d'avenir de ce nouveau géant, le directeur général d'Amec a introduit une nuance de pragmatisme pessimiste, en avouant que l'année 2003 ne serait certainement pas aussi fructueuse que l'exercice en cours. " Bien que les clients d'Amec tablent actuellement sur une hausse de leurs investissements en 2003, le groupe estime que le calendrier de ces investissements est encore incertain, et adopte par conséquent une position prudente pour ses perspective à court terme ", prévient un communiqué du groupe.

Amec " a donc réduit ses prévisions de résultats pour l'an prochain et s'attend à faire une pause dans sa croissance organique ". Le groupe a réduit de 15 millions de livres sterling, soit 23,4 millions d'euros, ses prévisions de bénéfice avant impôt, exceptionnels et amortissement des survaleurs. Néanmoins, Amec continuera de rechercher des " petites acquisitions stratégiques " sur des secteurs clé en 2003.

Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires sera convoquée le 5 février 2003 pour que ces derniers donnent leur accord à cette acquisition, qui devra de toute façon recevoir l'agrément de Bruxelles.

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