FOCUS. Dans le cadre du plan de sobriété énergétique présenté par le Gouvernement en ce début octobre, une quinzaine de mesures concernent les entreprises et l'organisation du travail. Patronat, syndicats et fédérations professionnelles se sont engagés à proposer à leurs adhérents ces actions qui se veulent "concrètes".


Alors que l'hiver approche et que la situation sur le plan énergétique est toujours aussi tendue, du moins incertaine, le Gouvernement a présenté la semaine dernière, en grande pompe, son plan de sobriété énergétique. Fruit de plusieurs mois de réflexion et de concertation avec l'ensemble des parties prenantes - patronat, syndicats, fédérations professionnelles, associations d'élus... -, cette batterie de mesures concerne un grand nombre de secteurs d'activité et d'acteurs publics comme privés : État et administration centrale, collectivités territoriales, établissements recevant du public, grandes surfaces commerciales, logements, transports, fédérations sportives...

 

 

Mais les entreprises, et plus largement l'organisation du travail, sont également embarquées dans ce vaste effort national dont l'objectif est de faire baisser de 10% la consommation énergétique de l'Hexagone d'ici 2024. Les pouvoirs publics veulent aussi profiter de l'occasion pour accélérer la sortie de la France des énergies fossiles et mettre le paquet sur la décarbonation. Dans le cadre des entreprises, une quinzaine de mesures présentées comme "concrètes" doivent permettre de réaliser la transition écologique et la sobriété énergétique des professionnels. À noter : ces dispositions ne sont en aucun cas contraignantes, l'État préférant jouer la carte de l'incitation et de la sensibilisation. Libre donc aux entreprises de s'engager, sur la base du volontariat, dans ces actions.

 

Encourager les diagnostics de performance énergétique des bâtiments et l'isolation des infrastructures

 

Le premier volet du plan vise à faire la "chasse au gaspi" et à pousser au maximum les économies d'énergie. Concrètement, cela signifie que les températures de consigne des locaux et bâtiments professionnels doivent être désormais strictement appliquées, c'est-à-dire 19°C dans les locaux commerciaux en situation normale, et 17°C dans les commerces en cas de tensions sur le réseau électrique.

 

Ensuite, il convient d'éteindre l'éclairage intérieur des bâtiments dès qu'ils sont inoccupés, et de réduire l'éclairage extérieur, notamment publicitaire, voire de l'éteindre, au plus tard à 1h du matin. Les espaces de bureaux doivent quant à eux faire l'objet d'une modernisation de l'éclairage, en l'associant à des automatismes de détection de présence et "d'asservissement" à la lumière du jour. Une mesure censée réduire de manière immédiate la facture d'électricité des entreprises de 10%.

 

Dans la même veine, les diagnostics de performance énergétique des bâtiments et de l'isolation des infrastructures (sols, fenêtres, murs...) sont encouragés. De même, des dispositifs de gestion technique des bâtiments peuvent être installés, en complément d'outils de pilotage, de suivi et de mesure en temps réel des consommations énergétiques. L'Ademe (Agence de la transition écologique) propose d'ailleurs des aides au financement de ces différentes opérations.
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