Quelques jours après avoir soumis leur premier rapport d'étape à Arnaud Montebourg, les deux co-pilotes du Plan "Rénovation énergétiques des bâtiments", inscrit dans les 34 de la Nouvelle France Industrielle, ont présenté ce vendredi les premières pistes de leur réflexion. Au total, ils préconisent six recommandations pour que "la filière se prenne en charge". Détails.

C'est au cœur même du ministère de l'Economie que Marcel Torrents (Delta Dore) et Jacques Pestre (Point.P) ont présenté, ce vendredi 7 février 2014, les premières pistes de leur rapport d'étape "Rénovation énergétique des bâtiments".

 

Arnaud Montebourg l'avait eu en mains quelques jours auparavant, et c'est devant un parterre d'industriels et d'acteurs de la construction qu'ils ont exposé leurs six recommandations pour une Nouvelle France Industrielle. Chargés du Plan "Rénovation énergétique des bâtiments", les deux co-pilotes du groupe de travail ont reconnu avoir quasi exclusivement planché sur la rénovation des logements. Point de logement social ou de bâtiment tertiaire dans leur rapport.

 

"Que la filière se prenne en charge, et que l'Etat crée les conditions de sa réussite !", a martelé d'emblée Marcel Torrents. Pour cela six recommandations, dont une seule est nouvelle :

 

1/"Je rénove, j'éco-rénove" : L'efficacité énergétique n'est pas la première raison pour entamer des travaux. De même, nombre de travaux de rénovation de type "changement de toiture" ou "ravalement décennal" oublient l'efficacité énergétique. Les auteurs proposent donc, "afin d'embarquer la rénovation" dans le processus, de passer de "j'éco-rénove, j'économise" (slogan de la campagne lancée par le ministère du Logement, ndlr) à "Je rénove, j'éco-rénove". Avec un point essentiel : sans demander plus d'aides à l'Etat, qui devront être réorientées différemment.

 

2/RGE, colonne vertébrale de la rénovation : Le label Reconnu garant de l'environnement devra être au cœur de la relance de la rénovation, indiquent les co-pilotes. Ils le verraient ainsi se substituer à l'éco-ptz et autres CIDD, encore peu lisibles et mal appréhendés par les établissements bancaires. Mais surtout, clament-ils, "pas de nouveau report de l'éco-conditionnalité ! A nous d'avoir le maximum d'entreprises RGE au 1er juillet 2014". La recette ? Simplifier, ne rien inventer pendant 2 ans, pérenniser Feebat, créer un logo RGE unique ou encore créer un RGE négoce-associé, après Etudes et Industries annoncés au moment de Batimat. "Mais RGE doit avant tout être associé aux artisans. Ne leur faisons pas peur", insiste Jacques Pestre, qui souligne que l'idée n'est pas de banaliser ce label, mais de "faire monter la masse dans une démarche pragmatique, pour envisager une progression ensuite".

 

3/Simplicité et lisibilité des aides aux ménages : Là encore, pas de révolution avant 2017, lancent les auteurs. "Mais des aménagements sur les bouquets de travaux, avec une grille plus harmonisée, élargie et bonifiée en performance dès 2015", pourraient être une solution. Une autre serait aussi de conserver le DPE, à court terme, et de le faire ensuite progresser qualitativement. L'idée d'une TVA unique sur les travaux de rénovation pourrait aussi être étudiée, "dès lors qu'un certain seuil/quota de CEE y est inclus". Un pavé dans la mare, et sans doute un gros casse-tête pour Bercy…

 

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