Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a signé jeudi la charte de la maison à 100.000 euros en présence d'une dizaine de maires. Parmi les règles définies, le « jeu spéculatif » est proscrit !

«Il n'y a pas de plus value possible à court terme», a assuré Jean-Louis Borloo. Une règle qui s'inscrit aux côtés des «obligations morales» contenues dans cette charte, comme la qualité de la construction, le respect de l'environnement ou encore la taille (au moins 85m2). Et Jean-Louis Borloo d'indiquer qu'au vu des efforts de chacun pour garantir le tarif de 100.000 ?, il n'y aura pas la possibilité pour «le petit malin qui signe» de vendre «35 % plus cher» un quart d'heure plus tard. «Car c'est ce que cela vaudra», a-t-il précisé.

Précurseur de la formule et président de la nouvelle Association française pour l'accession à la propriété, Yves Jégo, également député-maire de Montereau-Fault-Yonne (77), estime que la maison à 100.000 euros est «l'alternative au logement social». Et de déclarer : «Les maisons à 100.000 euros doivent exister, elles existeront si les maires s'en emparent».
Yves Jégo a par ailleurs exprimé son souhait de faire «entrer ces maisons» dans le quota de 20% de logements sociaux qu'impose la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain). «C'est une discussion que nous pourrons avoir au Parlement dans le projet de loi qui arrive», a-t-il souligné en référence au projet de loi engagement national pour le logement (ENL) qui vient d'être voté au Sénat.
Au total, seize communes participent aujourd'hui à ce programme. Parmi les autres signataires de cette charte figurent également le Crédit Foncier, la Fédération française du bâtiment (FFB), l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) et l'Union nationale des syndicats français d'architectes.

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