ANALYSE. Les chiffres des défaillances d'entreprises du groupe Altares pour le 4e trimestre 2023 témoignent d'une explosion des redressements et liquidations judiciaires dans le bâtiment et les travaux publics. Les professionnels sont appelés à anticiper le risque de défaut de leurs clients mais aussi de leurs partenaires.


Les chiffres sont sans appel. Les défaillances d'entreprises du groupe Altares pour le 4e trimestre 2023 témoignent d'une explosion des redressements et liquidations judiciaires dans le secteur de la construction. Certes, le phénomène s'étend à toutes les activités économiques puisque 57.729 procédures ont été ouvertes l'année dernière dans l'ensemble des secteurs, soit une hausse de 36% en comparaison à 2022.

 

 

Ce taux est certes moins élevé que celui enregistré en 2022 par rapport à 2021 (+49%). "Après une phase de rattrapage d'une partie des entreprises tenues à flot grâce aux mesures d'accompagnement mises en place depuis la crise Covid, nous amorçons désormais une nouvelle phase, plus structurelle, davantage liée aux insuffisances financières des entreprises qui doivent naviguer dans un environnement économique extraordinairement tendu", analyse Thierry Millon, le directeur des études d'Altares.

 

Le 4e trimestre 2023 est un exemple de cette concentration de difficultés avec lesquelles les professionnels doivent dorénavant composer : entre octobre et décembre, 16.800 entreprises se sont retrouvés en défaut, ce qui représente un plus haut depuis les exercices 2012-2013. Il faut ensuite remonter aux années 1992-1993 pour retrouver des niveaux comparables, lorsque le pays avait alors, pour la première fois de son histoire, dépassé le cap des 60.000 faillites.

 

Maçons et électriciens en difficulté

 

À l'heure actuelle, c'est dans le secteur de la construction que l'accélération des défaillances est la plus visible. Le bâtiment et les travaux publics concentrent à eux seuls un quart (24%) de toutes les faillites comptabilisées par Altares en 2023. Ce sont ainsi 14.112 structures qui se retrouvent en défaut, soit une explosion de 40,7% en un an.

 

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